Tuc de Mulleres

Depuis la sortie sud du tunnel de Vielha

 

Nous étions 10 ce samedi 28 mars. Cela fait beaucoup. Mais que du motivé, prêt à en découdre. Aussi quand nous débouchons du tunnel de Vielha à 8h dans une ambiance de tempête, tout le monde comprend que la proposition de Philippe d'aller directement au bar pour profiter des tapas et de la bière est à prendre au second degré. D'ailleurs quand Jacques arrive il confirme aussitôt : "c'est rien ça, ça va se lever", sur un ton qui ne laisse aucune place au doute. On s'équipe donc dans le vent, forcément fort, et sous une pluie forcément battante. Départ vers 1600m. Je propose d'éviter le portage initial en faisant un léger détour ascendant, une décision qui me met immédiatement la moitié du groupe à dos, mais on ne porte pas !

Personne ne connaît l'itinéraire, les sommets sont complètement bouchés : après 1h30 de montée je prépare mes mots pour annoncer au groupe qu'il va falloir renoncer, que ne pas atteindre un sommet dont on ne pourra de toute façon pas redescendre en skiant du fait de l'absence de visibilité ça n'est pas un projet sensé. Mais bon, il ne pleut déjà plus, donc tant que ça passe, allons y, il faut juste s'assurer de redesendre avant d'avoir perdu toute visibilité.

Les GPS sont de sortie, on peut comparer les traces chargées la veille, qui à gauche, "ah non on passera par là pour la descente", qui à droite, "oui, ça à l'air évident". Nous nous engageaons à droite (rive gauche) pour atteindre le refuge. La neige est dans un état difficile à décrire. Molle, c'est certain, mais d'une molesse somme toute assez ferme, et avec une certaine propension à couler. Pas maintenant, non il est trop tôt, mais plus tard. La question étant quand...

Une pause au refuge des Mulleres à 2380m, et nous profitons des nombreux GPS pour monter sur une croupe permettant d'éviter le fond de vallon. Une longue traversée nous mène au pied du col de Mulleres, et là il faut bien le reconnaitre, il n'y a plus un nuage à l'horizon. Après la neige molle, c'est un tapis de grêle partiellement fondue qui fait crisser les peaux sous les skis. Il faut mettre les couteaux, qui laissent vite la place aux crampons pour atteindre le col, avec les skis sur le sac pour certains.

Un souffle formidable nous accueille au col des Mulleres, rendant ardue le dépeautage. Nous rejoignons le Tuc, et ses 3012m, vers 13h30, l'Aneto est à portée de main.

La descente nous fera goûter de tous les types de neige, sauf de la poudeuse bien entendu. Un passage mémorable sous le refuge des Mulleres nous réserve la pire neige qui soit, mêmes pour les skieurs les plus techniques du groupe.

Après ce passage éprouvant nous avons la réponse à notre question : notre trace du matin à était en partie recouverte par une coulée entre 11h30 et 15h...

Un peu de portage pour finir cette journée bien complète.

Merci au participants, Laurent, Philippe, Yves, Jacques, William, Sébastien, Aurélie, Vincent et Quentin.

 

Quelques photos :

 

Quelques leçons :

- super rando, belle ambiance de montagne, un peu de cramponage, et puis surtout le soleil qui perce !

- attention aux coulées,

- le bar Urtau de Bossost ne vaut pas celui d'Arties

 

 

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