Le jeudi soir, il y avait foule au stand alpinisme, littéralement pris d'assaut par une horde en manque de plantés de piolets. Hum... comment leur expliquer que, suite à quelques soucis de disponibilité, finalement, la sortie n'aurait lieu que sur une journée, soit le dimanche, au Cambre d'Ase (léger manque d'inspiration de ma part sur la destination, mais on verra par la suite que c'était un bon choix) ?

Une fois installée derrière ma pancarte, je fais un rapide comptage :

- à raison de trois personnes par cordées

- à raison de trois cordées possibles, vu que je viens d'embaucher Sylvain comme co-encadrant et que Thomas est désigné d'office comme leader de cordée :

3 X 3 = 9

9 - 3 = 6

6 places, ne vous battez pas, mais dépêchez-vous quand -même, il n'y en aura pas pour tout le monde !

En 5 minutes, la fiche est remplie... des morts de faim !


Samedi soir, nous nous retrouvons donc 9 au gîte de la Cabanasse, faisant presque plus de bruit que nos voisins ibériques (à notre décharge, on peut dire que nous avons parmi nous une guest star mexicaine spécialisée dans l'animation de groupe). Au générique : Thomas, Sylvain, Nathalie, Stéphane, Alain, Jordi, Hubert et Ricardo. Moi qui ne suis pas une adepte forcenée de l'alpinisme en bande (et qui trouve que 5, c'est déjà un grand nombre), je me demande un court instant ce qu'on va bien pouvoir faire tous ensemble le lendemain...
Réponse : alpinismer et rigoler, les deux choses que je préfère. Super !
Dimanche matin, départ à 7h30 de la station d'Eyne. On remonte à un bon rythme les pistes de ski avant de chausser les raquettes, ces engins (que j'ai juré plusieurs fois de jeter à la benne) j'affectionne particulièrement et qui nous serons bien (pénibles) utiles jusqu'au vaste replat sous le Cambre.
On s'équipe, on abandonne les raquettes et c'est parti pour une bonne remontée dans des traces providentielles jusqu'au pied du couloir Eclair.
10h, encordement, petit rappel sur la confection des anneaux de buste, deux ou trois blagues et on ne traîne pas : on n'est pas venu pour bronzer (ça tombe bien, car le soleil, dans ce cirque, il est inconnu au bataillon).
Le couloir déroule bien jusqu'à la sortie, défendue par un court mur mixte dans du rocher pas franchement avenant. Pour finir, la corniche se négocie par la gauche grâce à un rétablissement que tout le monde exécute avec une grande élégance.

Et le soleil est là !!!
Toute l'équipe finit par sortir de l'ombre, il doit être 11h45. Une bonne pause s'impose, et c'est rare ici de pouvoir profiter de la vue sur les sommets environnants sans être bousculé par le vent.
Comme tout le monde est en grande forme (d'autant que quelqu'un a sorti inopinément de son sac un dopant liquide à la couleur dorée qui en a bien motivé certains), on décide de redescendre pour en faire un autre.
A 13h, on se retrouve donc au pied du Bougnagas, derrière trois espagnols pas vraiment nerveux : on a le temps de s'encorder... et de sortir deux ou trois blagues, c'est important.
La petite longueur de ce début de Bougnagas est l'occasion de faire découvrir à certains une de mes activités préférées : le dry-touffing. En bonne ariégeoise que je suis, oui, j'aime bien planter mon piolet dans la terre. Seul hic, je me retrouve au relais avec nos trois prédécesseurs, et ils n'ont pas tout à fait décidé de passer la cinquième... Gros embouteillage, histoire de mettre la patience des suivants à l'épreuve (pour qu'ils aient le temps d'apprécier la grimpe sur herbe gelée, le doux bruit du métal rebondissant sur la roche, et de vérifier que leurs gants sont assez chauds) mais finalement, on s'extirpe de là pour faire de la place et on rejoint le soleil pour la deuxième fois de la journée.
Il est à peine 15h et comme le dit Ricardo : "C'est ma-gni-fique, ma chérie !" (Ah, oui, c'est un alpiniste plein d'enthousiasme !)
C'est magnifique, c'est vrai, mais on n'est pas d'ici et on s'enquille la grande cheminée pour la deuxième fois de la journée, avant de retrouver les raquettes, les pistes, les voitures, le bar...
Deux petits couloirs sympas, un peu de mixte pour s'exercer, de la bonne neige, et surtout de la bonne rigolade : à 9, on peut donc en faire un paquet de choses dans une journée !

Merci à Sylvain et Thomas pour le co-encadrement et à tous pour la très bonne ambiance !

 

Isabelle Girard

 

Quelques photos

 

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