Edito Hiver 2025

Prendre de bonnes décisions en montagne : un équilibre délicat

La montagne est un terrain magnifique mais exigeant, où la nature impose ses règles, et où chaque incursion doit être soigneusement réfléchie en fonction du contexte. 

Lors de nos sorties, que nous randonnions entre amis ou encadrions un groupe, nous sommes constamment confrontés à des prises de décision qui peuvent influencer le déroulement de la journée, voire notre sécurité. Ces décisions se résument souvent à deux injonctions : « À droite ou à gauche » et « Stop ou encore ».

L'une des premières variables à considérer est, bien sûr, la météo. Bien que nous planifiions nos sorties avec optimisme, la météo en montagne reste en partie imprévisible, voire capricieuse. Décrypter finement les bulletins météorologiques, puis interpréter sur le terrain les différents indices que la nature nous envoie, doit nous inciter à réévaluer constamment notre itinéraire (à droite ou à gauche) et nos priorités. La tentation de continuer malgré une météo défavorable (stop ou encore) doit être confrontée à un nécessaire devoir d’humilité face aux éléments.

Ensuite vient le choix de l'itinéraire. L’étude des cartes et des descriptifs de parcours ne reflète pas toujours la réalité du terrain. Un itinéraire plus escarpé ou plus glissant que prévu, ou des risques d'avalanche ou de chutes de pierres, doivent nous pousser à prévoir une alternative voire à envisager un renoncement. Il est crucial de savoir évaluer le risque à chaque instant et de privilégier la prudence plutôt que la performance.

Lorsque nous encadrons un groupe, la prise de décision devient encore plus complexe. Il ne s’agit plus seulement de gérer sa propre sécurité, mais aussi celle des autres. De plus, la dynamique de groupe joue un rôle essentiel dans la sécurité collective. Chaque membre du groupe possède des aptitudes, des expériences et des attentes différentes. Il est donc primordial d’instaurer un dialogue avec les participants, de leur expliquer les décisions prises, et de les impliquer dans ces choix. Un groupe qui comprend les raisons des décisions sera plus enclin à adhérer aux changements d’itinéraire ou aux ajustements nécessaires. Même si la décision finale revient toujours à l’encadrant, responsable de la sortie et de la sécurité, chaque membre doit se sentir acteur, afin que la cohésion, l'esprit d'équipe et le plaisir restent intacts.

En dépit des apports technologiques (notamment grâce aux téléphones portables), la prise de décision en montagne restera un art délicat qui combine anticipation, observation, adaptabilité et pédagogie. Il est essentiel de toujours garder à l’esprit que le but ultime d’une sortie en montagne est de revenir chez soi en bonne santé avec des souvenirs et des plaisirs partagés. 

La montagne nous offre beauté et épanouissement, mais elle exige en échange respect et discernement.

Bruno Serraz

Président du Club alpin français de Toulouse

 

Edito Eté 2024

Changement climatique : agir pour les générations futures !

Les montagnes, que l’on croyait immuables, se transforment sous nos yeux, frappées par la pression incessante du changement climatique. Contrairement à ce que l'on pouvait penser, les zones d’altitude se réchauffent à un rythme beaucoup plus soutenu que les plaines, exposant les écosystèmes montagnards à des défis sans précédent. Il s’agit d’une réalité palpable que nous pouvons observer en nous retournant vers quelques souvenirs pas si lointains. Ainsi, le raccourcissement des saisons hivernales menace non seulement l’équilibre économique de nos vallées mais aussi nos pratiques de raquette et de ski de randonnée (sans parler de la quasi-disparition du ski de fond dans les Pyrénées). Au-delà du rétrécissement de nos champs d’action, nous devons désormais prendre en compte des risques nouveaux, comme les réchauffements brutaux qui déstabilisent en quelques jours, voire en quelques heures, le manteau neigeux, ou l’impact de la pluie fine en altitude, qui crée des effets de vitrification de la surface de la neige extrêmement dangereux. Mais, il y a plus préoccupant. Dans les Alpes et bien d’autres massifs, la fonte du permafrost, ce sol autrefois perpétuellement gelé, provoque des éboulements et des glissements de terrain. Certaines voies iconiques, qui ont marqué l'histoire de l’alpinisme, certains itinéraires de randonnée, deviennent dangereux voire inaccessibles. Plus du quart des voies décrites dans les « 100 plus belles courses du Mont-Blanc » mais aussi des Écrins, répertoriées par Gaston Rebuffat il y a 50 ans, sont désormais quasi impraticables, quand elles n’ont pas tout bonnement disparu. La moyenne montagne n'est pas épargnée. Avec la disparition progressive en altitude des glaciers et des neiges « éternelles », on assiste au tarissement des sources et des torrents qui striaient ces paysages. Dans les estives des Pyrénées, on fait parfois redescendre les bovins en août car il n’y a plus d’eau dans les abreuvoirs... L’absence de forte période de froid encourage la prolifération exponentielle des tiques, nous interdisant désormais de quitter les chemins pour les hautes herbes.

Face à cette avalanche de changements, il serait facile de céder au découragement. Pourtant, un espoir persiste, nourri par une prise de conscience croissante du public. Les initiatives se multiplient, tant au niveau local qu'international, pour essayer de limiter les facteurs accélérant le réchauffement climatique. Bien sûr, nous n’allons pas inverser la tendance mais, en réduisant notre empreinte carbone, en limitant notre consommation de ressources fossiles, nous pouvons ralentir le phénomène et participer, à notre échelle, à la préservation des territoires de montagne... pour les générations futures.

Bruno Serraz

Président du Club alpin français de Toulouse

 

Edito Hiver 2024

Rencontres 

Adhérer et s’impliquer dans un club de montagne, c'est embrasser quelque part une communauté aux multiples facettes. Plus qu'une simple organisation, le club est un creuset de passions partagées, où l'invitation à explorer la montagne se double d'une promesse de rencontres, de découverte et d'autonomie.

Au sein de cette communauté, autour de ce « feux de camp », chaque adhérent bénéficie d'un éventail de services pensés pour l'aventure en altitude : une assurance sur-mesure, des formations dédiées aux débutants comme aux futurs encadrants, des tarifs préférentiels dans les refuges et chez divers partenaires... Mais l'essence d'un club de montagne transcende cette approche.

Un club, c'est d’abord un carrefour d'échanges et de rencontres, un espace où le « vécu » crée des liens profonds. Ces rencontres, elles s'épanouissent sur les sentiers, au sein des cordées, sur nos sommets pyrénéens, mais aussi au cœur même du club, notamment lors des rendez-vous hebdomadaires du jeudi soir. Ce moment privilégié permet non seulement de s'inscrire aux sorties du weekend, mais surtout de tisser un lien précieux, une chaîne de confiance entre l'encadrant et ceux qu'il guidera bénévolement en montagne.
C’est aussi une opportunité d’échanger avec d’autres passionnés sur les conditions de neige ou de météo, de comparer des itinéraires, de découvrir de nouveaux encadrants et de planifier de futures sorties. Ces réunions symbolisent ce désir que nous partageons tous de faire « société », un terme désuet qui pourtant garde tout sa pertinence surtout depuis la crise sanitaire et la distanciation numérique.

En effet, le vent du digital souffle sur les clubs de montagne, offrant des facilités de communication et d'organisation. Pourtant, cette dématérialisation, bien que pratique, peut dénaturer l'essence relationnelle du club.  Certains clubs ont ainsi tenté l'aventure du tout virtuel, avec des résultats mitigés. L'effacement des moments de rencontre, de partage, de reconnaissance peut conduire au découragement des encadrants qui s’épuisent à encadrer des adhérents-consommateurs auxquels ils transmettent leur passion mais qu’ils ne revoient plus jamais ensuite. Sans encadrants, cette communauté se fane et le club se dissous lentement.

Naturellement, l'adaptation est de mise pour ceux qui ne peuvent assister aux réunions du jeudi soir et doivent s’inscrire par mail ou sur le site internet. Ces ajustements doivent demeurer exceptionnels, au risque de voir le club perdre son âme. 

Nous rencontrer nous fera toujours grandir.

 Bruno Serraz - Président du Club alpin français de Toulouse

 

Edito Eté 2023

Formation, autonomie, transmission

Formation, autonomie, transmission, trois étapes d’un même parcours que la fédération et les clubs vont s’efforcer de promouvoir au cours de prochaines années.

En effet, jusqu’à présent, l’essentiel de la formation fédérale était organisée autour de l’obtention de brevets liés à une activité afin de renforcer l’encadrement bénévole au sein des clubs. La formation des pratiquants vers l’autonomie était laissée « à la main » des encadrants sans réelle structuration et ni reconnaissance de niveau. De nombreux pratiquants restaient un peu dans le vague quand à leur niveau et leur capacité à évoluer au sein d’un groupe ou même seul en montagne.

Pour répondre à cette attente, un dispositif visant à mieux accompagner les adhérents vers l’autonomie est mis en place, activité par activité. Suite à une formation, voire une sortie en montagne, les encadrants brevetés pourront « attester » en ligne, de façon très fluide, des compétences concernant un pratiquant et lui accorder « in finé » un niveau de pratique appelé « Initié ». Les pratiquants pourront consulter les compétences acquises sur leur compte fédéral et repérer celles qui leur manquent encore.

Un second niveau, plus exigeant, est prévu pour que des encadrants « experts » ou des formateurs attestent d’un niveau de « pratiquant perfectionné » qui correspond à la capacité à être parfaitement autonome dans l’activité. Les compétences acquises lors des formations dites de niveau 2 (NA2, CO2) sont intégrées à ce cursus. Au-delà, des spécialisations sont également envisagées mais, dans ce cas, ces sont des instructeurs et des professionnels qui attestent des compétences. 

Une fois autonome, il sera proposé au pratiquant « perfectionné » de re-transmettre les compétences acquises en suivant des formations d’initiateur pour…boucler la boucle de formation et accompagner d’autres pratiquants vers l’autonomie.

 Bruno Serraz - Président du Club alpin français de Toulouse

 

 

Edito Hiver 2023

S’investir et y prendre du plaisir 

Le début du mois d’octobre a été marquée par une véritable série noire.

Deux membres du club ont été victimes d’un accident en montagne au cours du même week-end : Nicolas Fritz, lors d’une chute de vélo de montagne et Jean Le Corre qui a dévissé sur une crète sur un terrain escarpé en Ariège. 

Nicolas participait à de nombreuses sorties en ski de randonnée, VTT et canyon. Il s’investissait de plus en plus dans nos activités. Nous avions bon espoir de nous appuyer sur lui pour dynamiser le club dans un futur proche.

Pour sa part, Jean était membre du club depuis 30 ans, très investis dans la formation notamment en ce qui concerne la nivologie et la prévention du risque avalanche. Il assurait également la veille sur les évolutions relative à la sécurité de nos pratiques et, en tant, qu’instructeur, animait de l’activité ski de randonnée qui est l’une des plus importantes du club.

Sa disparition a été un véritable traumatisme pour sa famille, ses amis et pour le club.

Ces absences brutales posent directement la question de la transmission, de la succession mais aussi de la répartition des tâches de dynamisation du club entre le plus grand nombre possible de bénévoles. Comme je le répète souvent, un club équilibré, c’est un club dans lequel beaucoup de monde fait peu de chose et non l’inverse. 

Pour ce faire, il faut en permanence inciter des adhérents à venir participer à la vie et à l’animation du club, éventuellement, à prendre des responsabilités, qui n’ont rien à voir avec celle du monde de l’entreprise.

L’objectif est bien de donner un peu de son temps dans une ambiance conviviale et bienveillante. Nul n’est tenu par contrat ou par tout autre obligation que de prendre du plaisir en participant des activités administratives et sportives qui nous permettrons ensuite de pratiquer la montagne sereinement.

Ces bonnes volontés sont malheureusement de plus en plus rares du fait de réticences, qui en réalité ne tiennent qu’à peu de choses : la crainte de contrariétés (la bienveillance mutuelle est là pour les prévenir), de quelques responsabilités (la Loi nous protège plus qu’elle ne nous contraint) et aussi, le souci ne pas avoir le temps d’honorer ses engagements, (mais plus on est nombreux, plus il est facile de se répartir les tâches). 

N’hésitez donc pas à vous investir dans la vie du club. Il y a de la place pour tout le monde et croyez-moi, vous y trouverez un certain épanouissement qui vous fera encore plus savourer la pratique de la montagne.

Bruno Serraz

 

Edito Eté 2022

« Mieux vaut une tête bien faite qu’une tête bien pleine »

Cet aphorisme attribué à Michel de Montaigne incarne l’un des objectifs du Club alpin français : accompagner ses adhérents vers l’autonomie en alliant formation et expérience acquise en montagne. 

C’est aussi l’objet de la nouvelle orientation des cursus de formation des pratiquants et encadrants de la fédération.

Ainsi, au-delà de la phase de découverte, les pratiquants qui débutent une activité pourront être accompagnés par des encadrants brevetés qui leur transmettront, au cours de leurs sorties, les bases de l’activité.  Des formations spécifiques de premier niveau permettront aux pratiquants de consolider ces acquis.

Ces encadrants pourront, de fait, évaluer « in situ » la maitrise de compétences de base pour conférer un niveau de pratiquant « initié ». Par la suite, des formations « spécialisées » (cartographie, nivologie, technique de corde, etc) permettront à ceux qui le souhaitent d’aller vers l’autonomie. Là encore, des encadrants ayant une certaine expérience, pourront, au vu de la maitrise de compétences spécifiques de terrain, attribuer un niveau « spécialisé » attestant une pratique totalement autonome de l’activité.

La formation des encadrants, sans qui il ne saurait y avoir de club, va également évoluer. Elle nécessitera au préalable la maitrise des compétences spécialisées et une autonomie de pratique voire une expérience du co-encadrement. Viendra ensuite, tout comme aujourd’hui, un stage « initiateur » pour acquérir des compétences liées à la gestion de groupe et à la prise de décision. Ce stage ne sera définitivement validé qu’à la suite d’un certain nombre de sortie en situation d’encadrant avec le cas échéant la présence d’un autre encadrant expérimenté. Un week-end de certification viendra authentifier ce cursus.

Cette progression, cette primauté de la pratique, du vécu, sur la connaissance livresque, permettra, aux adhérents qui s’engagent dans ces cursus de formation de prendre, en montagne, de bonnes décisions en faisant preuve de « discernement » dont je me permets de rappeler la définition : « faculté d'apprécier sainement les choses avec intelligence, sens critique et clairvoyance ».

 Bruno Serraz - Président du Club alpin français de Toulouse

 

Edito Hiver 2022

De l'autonomie à la transmission, il n’y a qu’un pas !

De l’autonomie à la transmission… il n’y a qu’un pas que trop peu d’entre nous n’osent franchir.

Parmi les deux ou trois objectifs qui fondent l’identité du club alpin français de Toulouse, mais aussi de la fédération, il y a celui d’accompagner les pratiquants des activités de montagne vers l’autonomie. 

Vous êtes nombreux à adhérer à cet objectif et à souhaiter devenir autonome en montagne.

Néanmoins, pour rendre des pratiquants autonomes, il faut des encadrants, des montagnards engagés qui transmettent leurs techniques, leurs savoir-faire, leurs passions et de ces encadrants, de ces transmetteurs, nous en manquons toujours un peu.

La richesse de notre programme montre toutefois que la situation n’est ni catastrophique ni alarmante mais force est de constater que nos encadrants sont chaque année un peu moins nombreux, un peu moins jeunes notamment dans certaines activités phares du club comme la randonnée et l’escalade. 

N’attendons pas…C’est aujourd’hui qu’il nous faut préparer l’avenir et encourager les vocations.

N’hésitez pas à venir goûter au plaisir de transmettre, de retransmettre ce que nous avons appris de nos aînés, venez prendre part à la vie du club, venez apporter votre brique à l’entretien d’une convivialité qui ne peut se construire que par la transmission. Des stages de perfectionnement (dit de niveau 2) en vue de devenir un jour encadrant vont être organisés par le club, le comité régional d’Occitanie et la fédération des clubs alpins et de montagne.

Des stages de formation d’initiateur sont également proposés dans de nombreuses disciplines. 

Retrouvez-les dans ces pages et sur le site du club ou de la fédération Ffcam.fr 

Enfin, parlez-en également aux initiateurs du club, ils vous encourageront à franchir le pas.

 

Edito Eté 2021

Le bout du tunnel ?

A nouveau, au cours de ces six derniers mois, cette interminable crise sanitaire a largement impacté nos pratiques de montagne : impossibilité d’aller en Espagne, confinement nocturne à partir de 18 h, groupes limités à 6 personnes, port du masque lors de nos déplacements et accessoirement, plus de possibilité de partager une bière à la fin des sorties, ce qui ne favorise pas la convivialité … et le commerce local.

Ces limitations sont, sommes toutes, mineures en rapport aux symptômes et séquelles dont nous gratifie le Covid 19. 

De plus, malgré ces restrictions, nous avons quand même pu organiser plus de 200 sorties ces derniers mois, accueillir de nouveaux adhérents, les intégrer à nos sorties, accompagner les débutants vers plus d’autonomie, organiser des activités pour les jeunes le mercredi en salle et sur le mur dont nous assurons la gestion sur les berges de la Garonne, etc…

Néanmoins, il y a une chose que nous n’avons pas su remplacer et qui nous a peut-être le plus manqué, ce sont nos réunions du jeudi soir.

En effet, depuis quasiment le mois de mars 2020, nous ne pouvons plus nous retrouver au club pour nous rencontrer, échanger, partager, préparer des sorties, butiner dans la bibliothèque, parler du passé et rêver à de nouveaux défis, de nouvelles aventures et terminer la soirée par un repas dans un des restos du quartier…

N’en doutons pas, des jours meilleurs sont devant nous.

Dans quelques semaines, dans quelques mois, nous allons revenir à une vie normale mais rien ne sera plus tout à fait comme avant. Un certain nombre d’adhérents voire d’encadrants se sont éloignés du club et peut-être ne reviendrons t’ils pas. Nous avons pris maintenant l’habitude d’organiser nos sorties par téléphone ou par Internet et peut-être allons-nous continuer. Tout en le déplorant, nous nous sommes fait à découvrir des participants à nos sorties au pied de la montagne pour ne plus jamais les croiser une fois de retour aux voitures… bref, l’anonymat, la distance, l’altérité se sont installés dans nos modes de vie…

D’où l’importance, la nécessité de ressusciter le club, notre club, comme lieu de convivialité. 

Nous allons reprendre nos réunions du jeudi soir et commencer par une belle et grande fête à la rentrée si les règles sanitaires nous le permettent bien sûr. Plusieurs fois par mois, nous allons organiser des soirées à thème, des projections de photos, des récits de voyages, des formations basiques ou techniques, bref retrouver le chemin du vivre ensemble et du partage.

Ne laissons pas le Covid nous isoler les uns des autres !

Bruno Serraz - Président du club alpin français de Toulouse

 

Edito Hiver 2021

Ne laissons pas le Covid nous éloigner de la montagne !

C’est long. On est dans le brouillard. On ne voit pas le bout du chemin !

Après deux mois complets de confinement au printemps au cours desquels l’accès à la Montagne nous était défendu, après un retour prudent sur les sentiers, dans les parois et dans les refuges, nous assistons, cet automne, à un retour progressif des mesures de distanciation physique, de confinement. 

Pas facile, dans ces conditions, de garder la forme, de garder le moral, d’entretenir la convivialité, l’esprit de rencontre et de découverte, pas facile de conforter le lien social.

Le club doit donc, en permanence, s’adapter.

Ainsi, pour vous permettre de participer plus facilement aux activités, nous avons repensé le site du club et le système d'inscription. Si le principe de la réunion du jeudi soir est maintenu (pour l’instant avec le port du masque et avec un nombre maximum de présents en salle), nous avons introduit des assouplissements et certaines sorties bénéficient d'inscriptions entièrement en ligne ou par téléphone. 

Au mois d’août, le club a ré-équipé près de 40 voies en site naturel sur les berges de la Garonne à Toulouse, près du pont Garigliano, ce qui nous permet d’amoindrir la fermeture de nombreuses salles d’escalade dans lesquelles nous vous proposions 6 séances par semaine.

Pour les week-ends, nous avons également augmenté le nombre de sorties mais en plus petit groupe.

Nous allons continuer à proposer des formations à l’autonomie mais aussi à l’encadrement essentiellement sur le terrain en limitant les interventions en salle.

Malgré tous ces efforts, nous restons inquiets. Allez-vous revenir en montagne, dans nos activités et au club ? 

La bonne nouvelle, c’est que, pour l’instant, vous êtes nombreux à montrer votre attachement à nos valeurs, à notre action, à nous faire confiance pour vous proposer des activités, de nouveaux horizons.

A l’heure où j’écris ces lignes, grâce à votre fidélité, le Caf de Toulouse est devenu le plus grand club de montagne de France en nombre d’adhérent et peut être aussi en activité avec près de 300 sorties programmées cet hiver. Cette position honorifique nous engage et nous oblige à rester un club humain, artisanal, proche de ses adhérents, de ses pratiquants, de ses bénévoles et nous allons nous efforcer de relever cette ambition.

Alors merci pour votre fidélité, votre engagement, votre bienveillance et surtout, ne laissons pas le Covid nous éloigner de la Montagne.

Bruno Serraz - Président du club alpin français de Toulouse

 

Edito Hiver 2020

De la dématérialisation à la désocialisation

Qu’est-ce qu’un club de montagne ?

Vaste question.

C’est bien sûr une structure qui propose à ses adhérents de les emmener en montagne et de les accompagner vers l’autonomie. C’est aussi une organisation qui permet de bénéficier de nombreux services comme une assurance adaptée aux risques liés aux activités de montagne, des formations pour les débutants ou les futurs encadrants, des remises dans les refuges de la fédération, mais aussi chez un certain nombre de partenaires...

Mais ce n’est pas que cela…

C’est aussi un lieu de socialisation qui permet de se rencontrer, d’échanger, de partager.

Cette rencontre, elle peut se faire en montagne, sur les chemins, les sommets mais aussi au sein du club lors de ces fameuses réunions de préparation, le jeudi soir. Celles-ci permettent de s’inscrire aux sorties du WE mais aussi et surtout d’établir un lien direct, en présentiel, entre l’encadrant et les personnes qu’il se propose d’emmener bénévolement en montagne.

Ces réunions sont essentielles pour établir ce premier contact, cette relation de confiance et d’engagement.

Ces réunions, le jeudi soir sont aussi l’occasion de croiser d’autres pratiquants, d’échanger sur tel ou tel itinéraire, de rencontrer des encadrants que l’on ne connait pas encore et avec qui on projette de sortir, bref de faire du lien social, de faire « société ».

Bien sûr, de toute part, le refrain qui monte, c’est d’abolir les distances, les déplacements, les contraintes par la dématérialisation des échanges et la présence physique en un lieu commun.

Cette dématérialisation a incontestablement des avantages mais elle a aussi de sérieux inconvénients comme la mise à distance des individus, la désincarnation des relations et au final une certaine forme de désocialisation.

Des clubs se sont essayés à la dématérialisation complète de l’organisation des sorties. Certains sont devenus totalement virtuels ou ont purement disparu faute de moment de partage ou parce que les encadrants s’épuisaient à encadrer des participants qu’ils découvraient au petit jour en début de sortie et qu’ils ne revoyaient plus jamais. Sans encadrant, point d’accompagnement, de partage, de découverte, de transmission…

Bien sûr, il faut permettre à ceux qui ne peuvent pas être présent le jeudi soir de s’inscrire à nos activités. Cela peut se faire par mail, par téléphone auprès de l’encadrant, mais cela doit rester de l’ordre de l’ajustement non pas devenir la règle au risque que le club y perdre son âme.

Bruno Serraz - Président du Caf de Toulouse

 

Edito Eté 2019

Fin du monde et fins de mois

Concilier les préoccupations de fin du monde (du fait du dérèglement climatique) et de fins de mois est une thématique qui a fleurit dans les médias ces derniers temps.

Cet hiver, j'exprimais mes craintes par rapport aux effets du réchauffement climatique observable en montagne et j'essayais d'imaginer quelques solutions à notre portée. Certains, comme Julien Defois, ont concrétisé cette ambition par un changement d'approche de la montagne en allant, lors d'une sortie collective, rejoindre le sommet du Vignemale en utilisant le train puis le vélo avant de poser les planches sur la neige au Pont d'Espagne. Belle réalisation qui doit en inspirer d'autres.

Le Club alpin français de Toulouse se soucie également des problèmes de fins de mois de ses adhérents. Depuis plusieurs années, le montant des cotisations locales reste modeste avec une progression inférieure à celle de l'inflation. Les cotisations elles-mêmes sont modulées selon l'âge (remise jusqu'à 25 ans ) et la situation financière des adhérents (cotisation allégée pour les personnes sans ressources). Les tarifs du matériel mis à disposition des adhérents ont été calculés au plus juste pour pouvoir le renouveler périodiquement (nous allons, au cours des deux prochaines saisons, remplacer tout notre parc de DVA).

Dans nos refuges, nos représentants insistent auprès de la Fédération sur le maintien de tarifs accessibles au plus grand nombre. La section Handicaf, forte de ses nombreux bénévoles, propose à un certain nombre de personnes handicapées (et membres du club) des sorties en montagnes avec un minimum de participation au frais... Idem pour les enfants d'Epilobe et les groupes jeunes et ados qui bénéficient de divers allègements (matériels, déplacements, formation, etc). 

Bref, les fins de mois sont parfois difficiles. La montagne et singulièrement le ski de randonnée, sont des activités qui peuvent coûter cher. Nous en sommes conscients. Nous essayons aussi souvent que possible de prendre en compte cette préoccupation que nous devons associer au nécessaire équilibre financier du club et auquel de nombreux bénévoles contribuent. A ce titre, je tiens à féliciter tous ceux qui viennent bénévolement prêter main forte au club et plus particulièrement à l'équipe d'accueil de notre centre d'hébergement de Moissac, ce qui permet d’offrir aux pèlerins du chemin de Saint-Jacques de Compostelle (dont un certain nombre de Cafistes) une étape agréable, confortable et tout à fait accessible.

Bruno Serraz - Président du Caf de Toulouse

 

 

Edito Hiver 2019

Penser global, agir local !

C’est l’alarme !

Nos montagnes fondent… littéralement.

Les piliers des Drus n’en finissent pas de s’effondrer les uns après les autres emportant avec eux des pages entières de l’histoire de l’alpinisme (le pilier Bonati, la directe américaine).

L’arrête des cosmiques vient d’être défigurée par un effondrement. L’emblématique glacier « carré » de la face sud de la Meige est voué à une disparition prochaine sans parler des risques d’éboulement qui menacent maintenant la plupart des itinéraires de haute-montagne.

Un guide de Chamonix déclarait que bon nombre des itinéraires décrits dans les 100 plus belles courses de Chamonix de Gaston Rébuffat n’étaient tout simplement plus praticables. Il en est de même pour les « 100 plus belles des Pyrénées».

Au-delà de ces signaux d’alerte qui s’allument dans nos montagnes avec la disparition des glaciers et la fonte du permafrost d’altitude, d’autres alarmes effrayantes, existentielles, se mettent à hurler : l’enclenchement désormais avéré de la 6ème extinction de masse du vivant, l’effondrement mondial de la fertilité masculine, la libération massive de gaz à effet de serre du fait de la fonte du Permafrost, (encore lui) des régions polaires et peut être une variation prochaine de l’albédo (1) de la planète.

Si vous voulons léguer un monde encore habitable à nos (arrières) petits enfants, il faut agir vite et maintenant.

Oui, mais que faire à notre échelle !

Peut-être commencer tout de suite par des gestes de consommateur qui ont un impact immédiat comme s’astreindre à aller vers le « zéro déchet » dans notre vie quotidienne, acheter peu et en vrac, manger beaucoup moins de viande, consommer local, de saison et bannir les gadgets inutiles, « réparer plutôt que remplacer », se déplacer en vélo pour aller au travail, faire du co-voiturage et du transport en commun un réflexe, baisser la température de nos logements, ne plus chercher à gagner toujours plus pour…consommer toujours plus !

Tout cela, c’est déjà beaucoup, mais, ce ne sont que des petits pas, contributifs mais insuffisants, et comme l’a laissé entendre Nicolas Hulot lors de sa démission sur France-Inter que je vous invite à ré-écouter. La politique des petits pas ne nous mènera pas bien loin et surtout bien trop tard.

Alors que faire de plus ?

Penser global et se préparer tous ensemble, à changer de modèle de consommation, de société, pour aller vers une « sobriété heureuse » chère à Pierre Rabhi, vers le « moins mais mieux », vers la décroissance organisée et solidaire, vers la préservation des ressources et le partage des biens. Cela ne peut se jouer qu’au niveau global, au niveau des villes comme San Francisco qui montre l’exemple, des nations comme le Bouthan, le Costa Rica, de l’Europe sans doute avec sa puissance d’entrainement.

Il ne s’agit plus de sauver nos pratiques de montagne mais bien de préserver notre avenir.

Agir local et penser global.

Bruno Serraz - Président du club alpin français de Toulouse

1- capacité de la Terre à réfléchir la lumière du soleil

 

Edito Eté 2018

Protection et liberté…

Deux termes antagonistes dans bien des domaines, un antagonisme que l’actualité récente dans les Pyrénées à remis sur le devant de la scène…

Comment concilier protection de l’environnement et des sites fragiles tout en garantissant un libre accès au plus grand nombre à la montagne ?

Question bien épineuse…même si « L’harmonie se trouve souvent dans l’équilibre des contraires »

Au cours de l’hiver, une information nous est parvenue par média interposés : le projet de créer un péage routier au niveau du parking d’Artigusse (en bas du chemin menant au Lac de l’Oule) pour accéder à Orédon et à Cap de Long.

Si les initiateurs de ces propositions avancent des prétextes visant à protéger les sites et à créer des aménagements autours des lacs, la nature même de ces péages semble indiquer une autre intention puisque qu’il ne s’agit nullement de limitation d’accès mais bien de redevances prélevées lors de tout passage de véhicule au delà du parking de l’Oule (qui pourrait lui aussi devenir payant un jour ou l’autre).

La position du club alpin français de Toulouse est claire : seule la protection d’un site, d’un paysage exceptionnel, d’un biotope, peut justifier une limitation d’accès à la montagne

Ainsi, si il est démontré qu’un site exceptionnel est dégradé par le trop grand nombre de passages (piétinement) ou de véhicule (pollution, nuisance esthétique), on peut concevoir que pour des raisons de préservation, on en limite l’accès par un« numérus clausus » qu’il convient de fixer en lien avec un niveau de nuisance acceptable.

Mais que penser dès lors de la mise en place de ces péages qui visent surtout générer des recettes pour une collectivité qui cherche à compenser les baisses de subventions de l’Etat ?

Cette solution serait éventuellement compréhensible à condition que l’intégralité des recettes serve bien à mener des actions de protection de sites ou la restauration de zone dégradées.

Alors, une proposition constructive : pour nous convaincre des bonnes intentions des initiateurs de ce projet, pourquoi ne pas classer au plus vite la zone frontière de la commune d’Aragnouet, (partie prenante de ce projet), qui reste la seule zone des Pyrénées  .. du val d’Aran au Pays Basque…. à ne bénéficier d’aucune protection environnementale (Natura 2000, Parc, etc) ?

 Bruno Serraz – Président du Caf de Toulouse

 

Edito Hiver 2018

Un peu de philosophie... pour les jeunes

Emile Durkheim (sociologue français -1859-1917) a écrit qu'une institution est une organisation dont la durée de vie dépasse celle de ses fondateurs.

Elle repose sur la transmission, entre ses membres, d’un minimum de croyances et de pratiques communes et sur leur capacité collective à s’adapter aux « formes présentes de la vie sociale ». C’est même à sa capacité à préserver les acquis du passé tout en faisant face aux changements de son environnement que s’apprécie la solidité d’une institution.

J'aime cette approche et elle me conforte dans l'idée que le club alpin français de Toulouse a fait preuve depuis 140 ans d'une capacité à s'adapter à son environnement, à l'évolution de la société, aux modifications des conditions climatiques, à l'évolution de la Montagne dans son ensemble.

Néanmoins, une ombre pourrait obscurcir ce tableau quelque peu complaisant. En effet, nous avons de plus en plus de difficultés à mobiliser des bénévoles pour s'occuper... des jeunes... Nombres d'entre eux nous sollicitent pourtant chaque année pour les emmener en montagne, les encorder en escalade et leur faire découvrir de nouveaux horizons.

Aujourd'hui, l'activité jeune au club est en péril par manque... d'adultes.

Bien évidemment, les parents de ces jeunes pourraient un peu plus s'investir et soutenir notre équipe d'encadrants bénévoles. De même, les encadrants du week end pourraient de leur côté, ouvrir un peu plus leurs sorties à des jeunes voire dédier une sortie par an à l'encadrement d'adolescents en montagne. La réglementation n'est en aucun cas un frein notamment pour les très courts séjours et il y a encore (mais pour combien de temps) une équipe au club qui reste disponible pour transmettre sa passion et son savoir-faire en matière d'encadrement de jeune. Certain d'entre vous pourraient d'ailleurs se décider à rejoindre cette équipe pour lui prêter main forte et peu à peu co-encadrer en toute sécurité des groupes de jeunes en montagne ou en salle d'escalade.

Mais pourquoi s'investir pour ces jeunes ? Tout simplement parce que ce sont eux qui, dans quelques années hériteront de nos valeurs, de nos croyances en une montagne ouverte à tous, de notre capacité à créer du lien social, bref de notre club.

Le futur se prépare au présent (Vladimir Jankélévitch). 

Bruno Serraz – Président du Caf de Toulouse

 

Edito été 2017

L'été arrive

Ca y est ! Les jours rallongent, la chaleur s'installe, la neige recule toujours plus haut et les torrents gonflent d'une eau écumante.

Pour ceux qui ne goutent pas trop aux sports d'hiver, c'est l'occasion de revenir à la montagne , en randonnée pédestre ou en rando alpine s'il faut sortir un bout de corde. en alpinisme pour parcourir les faces et les arêtes, mais aussi rouler sur des chemins plus ou moins lisses, plus ou moins raides et en veillant à ne pas laisser trop de traces de pneu dans la terre meuble.

D'autres enfin sortiront des salles où ils s'agrippaient jusqu'alors à des blocs de résine pour profiter du soleil et se hisser sur des réglettes de granit ou des gouttes d'eau en calcaire.

Enfin, pour certains, l'été , c'est le plaisir des montée en refuge, des bivouacs, des nuits étoilées et des matins brumeux et silencieux.

D'autres préféreront les camps de copain où l'on se retrouve chaque année, à la même période pour partager des souvenirs et du saucisson avant de cheminer vers quelques sommets à portée de main ou de pied en l'occurence.

Le club alpin français de Toulouse avec ses 150 encadrants et ses 14 activités dont bon nombre se pratiquent de mai à octobre est là pour vous aider à vivre vos envies, vos passions, vous héberger dans ses refuges du Luchonnais ou au centre d'accueil de Moissac.

Le club pourra également vous aider à vous procurer du matériel ou vous faire bénéficier de prix d'ami chez nos partenaires. Il sera enfin là pour vous aider à trouver des compagnons de cordée pour vivre cette aventure à plusieurs car le plaisir en montagne ne vaut que s'il est partagé.

PS : le Caf de Toulouse vient d'éditer un ouvrage sur ses 140 ans de passion pour la Montagne. Disponible en librairie à 26 euros, il peut être acheté à un prix de souscription auprès du club.

Bruno Serraz – Président du Caf de Toulouse

 

Edito hiver 2017

Faire cordée…

Faire cordée…cela vous rappellera peut être quelque chose si vous avez lu, un jour, les romans de Roger Frison-Roche, les aventures de Walter Bonatti ou d’autres textes de littérature de montagne. C’est une vieille expression tombée quelque peu en désuétude et qui, pourtant, conserve une force sémantique intacte surtout dans notre société de plus en plus individualiste.

Qu'est ce qu'une cordée :

C'est bien sûr deux personnes ou plus, reliées par une corde, pour parer à un risque de dévissage ou de chute. Mais ce n'est pas que cela.

Faire cordée, c'est aussi faire équipe, c'est progresser ensemble, avoir le même objectif, le même rythme, les mêmes pauses mais aussi se rassurer, se soutenir, se secourir, se sauver.

Faire cordée, c’est ressentir, à travers la tension de la corde, le bien-être de son compagnon de cordée, ses fatigues, ses emballements, ses déséquilibres aussi.

Faire cordée, c’est donc s’interroger sur sa capacité à honorer ce contrat qui veut que désormais, par cette corde, notre destin est, pour un temps, partagé.

Faire cordée, c’est enfin établir un lien vers l’autre, un lien tout emprunt de sécurité, de confiance, de complicité, d’amitié. C’est installer symboliquement une liaison charnelle, une connexion affective.

Bien sûr, seul on va plus vite ! Mais à plusieurs on va plus loin, et avec une corde, on ne fait plus qu’un.

Au club aussi, quelques part nous faisons tous un peu cordée, que ce soit, ceux qui encadrent des activités et qui y prennent du plaisir, ceux qui y participent et nous accordent leur confiance ou encore ceux qui donnent de leur temps pour faire vivre ce club et sans qui, rien ne serait vraiment facile.

C’est donc bien la solidarité, la bienveillance, la complicité, mais aussi la générosité qui sont à travers cette métaphore au coeur des valeurs du Club alpin de Toulouse, fort de ses 140 ans* d’histoire, de transmission, de formation et, il fait bien l’avouer d’attachement.

Merci pour votre fidélité, merci pour votre confiance.

Bruno Serraz - Président du club alpin Français de Toulouse

 

Edito été 2016

140 ans

Le 7 avril dernier, le Caf de Toulouse ou plutôt, la section des Pyrénées centrales du club alpin français a eu 140 ans.

En effet, c'est le 7 avril 1876 que 29 pyrénéistes autour de Toussaint Lézat (cartographe), Eugène Trutat et Charles Fabre (photographes) et quelques autres notables ont créé la section toulousaine du club alpin français dénommée section des Pyrénées centrales.

Notre club portera d'ailleurs ce nom pendant 116 années, jusqu'en 1991, date à laquelle le Club alpin français s'est transformé en fédération de clubs autonomes. Nous sommes dès lors devenu le Club alpin français de Toulouse.

Jean-Victor Parant qui vient de nous quitter à 105 ans après 85 années de fidélité au Club alpin a été le témoin de cette histoire.

Pourquoi est ce si important de commémorer cet événement ?

La commémoration fait partager des rituels, évoque des images, des figures, raconte des histoires qui induisent des émotions. Elle donne à l'action présente et à venir son sens et sa cohérence.

Se retourner sur notre passé nous permet de nous rappeler que nous ne sommes que des passeurs, que nous héritons d'un patrimoine matériel (les locaux, la bibliothèque, le musée ) mais surtout immatériel qui est constitué par l'histoire, l'attachement à un nom, à un esprit et aux valeurs de notre club. Ces valeurs, nous essayons tous de les faire vivre au quotidien, semaine après semaine, année après année, génération après génération, et ce depuis 140 ans. Elles consistent notamment à accompagner en montagne des personnes parfois inconnues pour leur transmettre de façon totalement désintéressée notre passion, notre regard et notre envie de partage.

Promouvoir la bienveillance, le partage, la solidarité, la générosité, l'amitié durable et transmettre ces valeurs, voilà à quoi doivent en définitive nous servir ces moments de souvenir.

Plusieurs rendez-vous marqueront ce 140 ème anniversaire : une réception le jour anniversaire au sein du club où l'on a partagé gâteaux et bulles avec toutes les personnes qui ont bien voulu se déplacer, la diffusion d'un stylo anniversaire, la publication d'un ouvrage mémoriel sur nos 140 années d'histoire à la rentrée, l'organisation d'une semaine spéciale fin septembre, début octobre avec une soirée au club et un week-end à Espingo, le refuge historique du Caf de Toulouse.

Nous ne sommes que des passeurs et nous avons entre les mains un trésor bien fragile...

Bruno Serraz - Président du Club alpin français de Toulouse

 

Edito hiver 2016

Rester un club à taille humaine

Nous sommes désormais près de 2600 adhérents au Club alpin français de Toulouse, ce qui nous positionne comme le deuxième club de montagne en France et l’un des plus gros club de Toulouse, tout sports confondus.

On peut légitimement se féliciter de ce résultat qui reflète une dynamique, due à une multiplicité de facteurs dont : 

- la richesse et la variété de notre programme avec plus de 500 sorties proposées chaque année dans plus de 10 activités différentes,

- la forte implication des 120 encadrants diplômés actifs du club mais aussi des autres bénévoles qui effectuent une multitude de tâches de toute nature indispensables à la bonne marche du club,

- l’effort porté à l’accueil des nouveaux par les bénévoles et les salariés,

- notre politique de partenariat étroit avec des magasins de sports, des agences de voyages, des stations de ski,

- et bien d’autres choses encore….

Par ailleurs, le fait que, depuis plusieurs années, nous affirmons notre identité de Club alpin français, que nous assurions haut et fort notre attachement à cette marque, chargée d’histoire, de respect, de prestige mais aussi de modernité et de sérieux est un puissant attrait pour certains d’adhérents qui recherchent sécurité, bienveillance et encadrement.

Mais, à plus de 2 500, serons nous rester un club à taille humaine, abordable, à l’écoute ?

Nous allons y prêter attention, essayer de toujours mieux vous accueillir, du lundi au vendredi et plus particulièrement le jeudi soir lors de la réunion hebdomadaire pour préparer les sortes du week-end.

Nous allons continuer et même développer les formations vers l’autonomie avec la mise en place de livrets de progression concernant l’escalade, l’alpinisme, le ski alpinisme ...

mais pour rester humain, ce qu’il faut avant tout, c’est trois choses essentielles :

- être bien accueilli quand vous avez besoin du club

- être bien encadré quand vous souhaitez participer à des activités avec le club…

- être un peu plus nombreux pour effectuer plus de tâches d’animation et de gestion du club. 

Pour ce faire, nous avons besoin de l’implication de certains d’entre vous

- pour renforcer l’accueil des adhérents le jeudi soir

- pour nous aider à animer la bibliothèque (une des plus fournie en matière de montagne à Toulouse)

- pour nous aider à assurer le suivi de la gestion des refuges Caf de la Haute-Garonne et de Moissac

- pour nous aider à mieux communiquer (page facebbok, tournage de vidéo, animation du site internet),

- pour nous aider à proposer plus de formations et d'encadrement (ou co-encadrement) de sortie

- pour nous aider à mieux animer le club.

N'hésitez pas à venir nous rencontrer le jeudi soir. Sachez que votre aide, quelle qu’elle soit sera toujours la bienvenue.

Bruno Serraz : Président du Club alpin français de Toulouse

 

 

Edito été 2015

30 ans !

Au total, Xavier Basséras aura été le président du CAF de Toulouse pendant 30 années, de janvier 1978 à janvier 2015 avec une interruption de 7 années pendant lesquelles le club a été présidé par Claude Lenseigne malheureusement décédé en 2003.

Au cours de toutes ces années, Xavier Basséras aura, entre autres, assuré le développement du club notamment en participant très activement aux différents programmes de rénovation des refuges d’Espingo et du Maupas, à la construction du nouveau refuge du Portillon, à la création du refuge de Vénasque. Il aura également accompagné notre implantation à l'ancien  Carmel de Moissac et suivi de très près les déménagements de notre siège de la rue de la Charité à la rue Guillemin Tarayre puis à notre adresse actuelle, rue de l'Orient.

Il a aussi représenté les Pyrénées pendant 18 ans au sein du Comité directeur national du CAF dont il fut vice – président pendant trois années.

Enfin, et c'est peut être le plus important, il a su instaurer puis maintenir une forte cohésion d'équipe dans ce club, en suscitant des vocations de dirigeant et en préparant en douceur la relève. C'est chose faite puisque cette transmission s'est déroulée le 5 janvier dernier, à sa demande et avec l'assentiment de l'ensemble du comité directeur du club.

J'hérite aujourd'hui d'une responsabilité qui m'engage à poursuivre dans cette voie et surtout celle du vivre ensemble et de la convivialité qui permettent de maintenir une belle cohésion dans le club ; le plus grand nombre possible de bonnes volontés  peuvent le piloter et les tâches administratives bien partagées sont plus faciles à porter. Ainsi chacun peut passer le plus de temps possible en montagne, car, en définitive, si nous nous investissons pour le club, c'est bien pour que nous puissions tous passer de bons moments ensemble sur les chemins et les sommets.

A bientôt

Bruno Serraz - Président du club alpin français de Toulouse

 

Edito hiver 2015

Que sommes-nous, que faisons-nous, que laissons-nous ?

En voilà des questions existentielles et pourtant essentielles quand on se consacre un tant soit peu à la vie associative, à l'activité d'un club, voire plus simplement quand on est avec ses enfants ou ses amis en montagne.

Ces questions nous renvoient à la transmission.

Nous sommes des passeurs. Nous transmettons. Nous laisserons, une connaissance, une expérience, un souvenir. 

Transmettre soit, mais quoi et comment ?

Par l'écrit d'abord...

« L'idéal du pyrénéiste est de savoir à la fois ascensionner, écrire, et sentir » disait Béraldi, le théoricien du Pyrénéisme, il y a près d'un siècle.
Que reste-t-il  des Lézat, Gourdon, Trutat, Béraldi , Soubiron, Arlaud, Brulle, Despouy, Prunet, Jeannel, Parent, mais aussi Audoubert ou Mousel, tous membres du Caf de Toulouse (ou section des Pyrénées centrales) depuis 140 ans ? Des écrits, des photos, des cartes et des itinéraires. 

A nous de prendre la relève et d'écrire ce que nous ressentons, nos joies, nos regrets, nos peines, de capter les instants magiques et de mettre à disposition tout cela en bibliothèque ou en ligne sur la toile.

 A nous d'inviter à la montagne...

Et écrire, c'est à la porté de tous, notamment grâce à l'édition numérique. Chacun peut désormais publier des récits sur papier ou...sur le site du club ou y poster des photos. 

Mais la transmission, ce n'est pas qu'écrire, c'est aussi former, partager des savoirs, des sensations, des horizons.

Transmettre, et ce, quel que soit son niveau de pratique, quelles que soient ses expériences, mais transmettre notre passion, notre vision, notre amour des paysages, nos émerveillements lors des petits matins clairs, devant les cristaux de givre, les belles arêtes de neige, le calme de la chute de neige sur la toile de la tente ou lors de la fureur de la tempête bien à l'abri dans un refuge...

Transmettre des sensations plus que des savoirs parce que celui qui s'éprend... apprend vite et bien.. 

Apprendre, ressentir, impliquer, retransmettre, partager... des valeurs que l'on trouvera , je l'espère encore longtemps en montagne et au  Club alpin français.

Bruno Serraz - Vice Président du Caf de Toulouse

 

Edito Eté 2014

Nouvelles  du club...

L'année 2014 sera-t-elle une grande année montagne ? Année olympique dont les jeux d'hiver de Sotchi auront sans doute un retentissement notoire, elle est déjà baptisée  par certains « année du siècle » pour l'enneigement dans les Pyrénées. Pourquoi pas ?...mais notre siècle a juste 14 ans ! Il est vrai que ce dernier printemps, comme en 2013, nous a pourvu d'une neige aussi tardive qu'abondante  qui promet  encore de belles courses en raquette ou à ski et c'est un vrai bonheur. Les courses de l'été risquent cependant de réserver des surprises demandant plus que d'habitude équipement et prudence.

Le Club Alpin Français, né en 1874, fête ses 140 ans. Le CAF de Toulouse, né en 1876, avec 2225 membres est devenu cette année le deuxième club alpin de France, affichant une belle croissance et un développement tonique de ses activités. Ainsi le ski de piste est en train de prendre un nouvel essor et des disciplines récentes comme le trail et la slackline se sont mises en place.

Après 14 années d'usage intensif notre local avait besoin d'un sérieux rafraîchissement qui vient d'être terminé . Il vous attend le jeudi soir bien sûr pour les sorties mais aussi tous les mois pour une nouvelle exposition. La bibliothèque est aussi à votre disposition tous les jeudis ; reconstitué, classé, enrichi de dons récents, le fond est accessible et consultable sur le site web du club. Nous lançons un appel à tous ceux qui pourraient nous aider à le compléter et à finir de le reconstituer ; n'hésitez pas à  contacter le secrétariat.

Nos bénévoles investis à tous les niveaux dans notre club le sont aussi au niveau national ou régional.

Alexandra Genesty a rejoint Christian Biard et Bruno Serraz au Comité directeur fédéral  où le vent du sud  soufflera un plus fort sur les débats. Plusieurs autres sont membres des commissions nationales.

Pour soutenir toutes ces activités, nous avons un besoin permanent de bénévoles, encadrants techniques

ou responsables d'activité ou de section. N'hésitez pas à faire le pas.

Pour nos 4 refuges, l'année 2013 a été difficile : Vénasque et Maupas n'ont pu vraiment accueillir que le premier août pour cause de route fermée et Vénasque a été à moitié écrasé sous la neige perdant la cuisine  après avoir perdu les toilettes dans une tempête . Cela a demandé pas mal de mobilisation pour rétablir un minimum d’accueil et arriver à tout remettre en ordre de marche pour la fin août. Au final près de 20% de fréquentation en moins dont une partie due à l'enneigement tardif.

Bonne  nouvelle pour nos refuges : ils doivent être équipés cette année de paraboles ; ils seront ainsi opérationnels pour permettre la réservation en ligne et disposer des autres services internet, itinérance, paiement en ligne, webcam …

L'autre bonne nouvelle est l'avis favorable de la commission départementale de sécurité pour les 4 refuges.

Ils pourront ainsi être agréés pour recevoir les groupes scolaires qui à ce jour ont presque complètement déserté les sorties en refuge.

Les chefs de course bénévoles qui toute l'année encadrent nos collectives vous offrent dans ce programme d'été et d'automne une grande variété de sorties et d'activités. Je les remercie au nom de tous ainsi que l'équipe qui a réalisé ce document.

Je lance plus particulièrement un appel à celles et ceux qui ont acquis les connaissances, les capacités et l'expérience nécessaires pour accéder au groupe des encadrants.  Parlez-en avec vos chefs de course ; les stages diplômants sont pris en charge par le club. Franchissez le pas, venez rejoindre nos équipes, votre club a aussi besoin de vous.

A toutes et tous belles courses et excellente saison d'été

Xavier Basséras - Président du Caf de Toulouse

 

Edito Hiver 2014

Merci....

Merci pour votre confiance, car, en 2013, vous avez été 2224 à adhérer au Club alpin Français de Toulouse, ce qui fait de notre structure l'un des plus gros clubs de montagne de France.

Ce succès, nous le devons à l'ensemble des bénévoles du club, à l'implication de ses 120 encadrants, mais aussi de ses « militants » administratifs qui accueillent le jeudi soir les nouveaux adhérents ou qui contribuent au développement des 4 refuges du club et du centre d'accueil de Moissac. C'est aussi le résultat d'un plus grand investissement de nos salariés qu'ils soient à Toulouse ou à Moissac.

Mais, cette reconnaissance nous « oblige » pour l'avenir.

Elle doit nous conduire à professionnaliser encore et toujours nos pratiques mais sans perdre notre âme, sans transiger sur nos valeurs. Pour cela, nous sommes en train de revoir nos dispositifs d'accueil des adhérents, nos processus de prêt de matériel et d'ouvrages, nos habitudes de communication avec nos publics....

Nous venons également de rénover notre local, rue de l’orient, pour plus de clarté, plus de confort, plus de convivialité.

Il nous faut également nous étoffer avec plus de bénévoles qui s'impliquent dans plus d'activités en se formant puis en prenant part à l'encadrement en randonnée, en escalade, en alpinisme, en ski de rando, en canyon,en vélo de montagne, etc.....

Nous avons également besoin de personnes qui puissent prendre en charge des tâches de développement de la vie associative, que ce soit en matière de communication, d'organisation d'événement ou de soutien à nos hébergements.

Il nous faut enfin conforter notre approche de la montagne en nous appuyant toujours plus sur nos valeurs, la multi activité, la diversité des pratiquants, la convivialité, et le respect de notre environnement.

Allez en montagne, prenez-y du plaisir. Le club est là pour vous accompagner, vous aider, vous héberger.

Bruno Serraz - Vice-Président du Caf de Toulouse

 

Edito Hiver 2013

Cette fin d'année 2012 pourrait être «à surprises». Certes il y en a des fausses, programmées, inévitables,comme la fin d'une olympiade qui met la pression dans les états majors sportifs fédéraux. Réaliser en 3 mois les projets retardés et préparer les nouvelles élections c'est là un nid de vraies surprises : décider rapidement ou laisser cela à la future équipe ? Les clubs alpins sont peu tenus par la logique olympique et la fédération s'est prononcée en AG contre les compétitions.

La montagne reste une grande école de prudence, de patience et de réflexion. Cela n'exclut pas l’émulation et les exploits. A nous de vivre notre passion dans le respect de ce patrimoine rare et fragile: les oursons ont grandi, mais les isards souffrent et les vautours aussi ; les marmottes se multiplient mais les hermines se font discrètes ; on aurait vu un loup... descendu des Picos de Europa ou des Abruzzes? Les habitants des villages souffrent de la crise : cherté de la vie, baisse des revenus et du tourisme.

Les gardiens des refuges l'ont sentie aussi : assez bonne fréquentation vu le temps de l'été, mais baisse des consommations. Une météo longue à se faire belle n'a pas empêché de belles collectives et les deux camps sous tente, à Gavarnie et à la Bérarde ont été une réussite chacun dans leur genre. Le stage inter fédéral canyon en Haute Garonne, organisé par le CAFT a permis de consacrer la relance de cette activité tout en nettoyant les rives et le lit de la Neste d'Oô. Le camp international d'alpinisme en Ariège a rassemblé plus de quarante ados et jeunes de 4 nationalités. Les activités Handicaf se sont poursuivies également, maintenant le rythme mensuel pour ces sorties qui demandent un encadrement renforcé.

Le CAFT dans le domaine de la formation, avec le comité régional CAF Midi Pyrénées, a assuré 20 formations : 51 jours pour 203 participants. Le total, plus de 10 000 journées, est important ; on peut se réjouir du succès de ces stages, mais seuls 4 encadrants diplômés, initiateur ou instructeur, rejoignent nos chefs de course. J'incite les bénéficiaires de ces stages à passer les brevets fédéraux pour renouveler nos cadres. Merci à tous les organisateurs, encadrants, co-encadrants, la dynamique est en marche mais il faut davantage de candidats pour  la relève.

L'été est aussi le temps des travaux en refuges au Maupas, Portillon et Vénasque : sécurité, entretien, confort du gardien, meilleur accueil pour les usagers. Dans les Hautes Pyrénées la restructuration du refuge de la Brèche de Roland et de Campana de Cloutou a commencé. Dans les Alpes 2 refuges inaugurés , 2 lancements de travaux ;  le refuge du Goûter au Mont blanc est terminé mais ouverture et inauguration sont retardées. Le CAF consacre beaucoup d'efforts et de moyens financiers au maintien de ce patrimoine, cher à réaliser et entretenir et nécessaire pour faciliter l'accès à la montagne ; les bénévoles y prennent une grande part ; l'Europe, l’État et les Conseils Régionaux et Départementaux nous aident.

La sécurité est notre préoccupation constante. Notre passion se vit dans un milieu à risques ; les accidents nous frappent en alpinisme comme en randonnée, en collective comme en sortie privée. La disparition de notre camarade Michel Maleville, tombé au pic Sarrouy au mois de juin nous rappelle cette dure réalité. La cellule sécurité de notre club, pour tout incident ou accident, analyse et revient sur ces événements afin d'en tirer les enseignements pour les consignes, les formations, l'encadrement. Les formations de base sont faites pour tous niveaux, profitez-en.

Je vous invite cordialement à notre AG le vendredi 7 décembre prochain. Attention, le jour a changé, ce n'est plus le samedi. Elle aura lieu à 16 h à Balma, au CROS Midi-Pyrénées, 7 rue André Citroën. Elle sera suivie d'un apéritif - buffet qui se prolongera dans la soirée.

Je vous souhaite de belles courses d'automne et d'hiver.

Xavier Basséras - Président Caf Toulouse

 

Edito Hiver 2012

Ces  dernières années, le monde de la montagne est devenu un domaine de réflexion, de remise en question et de propositions dans tous les domaines. Lignes THT , tunnels, routes, activités économiques et de loisirs, ont mobilisé les femmes et les hommes pour protéger ce qui existe,  , assurer un développement sinon harmonieux au moins soutenable pour l'avenir.

L'alpinisme n'est pas resté en dehors du mouvement, « les assises de l'alpinisme » ont eu lieu ce printemps 2011 à Chamonix et à Grenoble. Réunissant clubs et associations, professionnels, élus et administrations. Elles ont produit un manifeste qui, du constat aux propositions et engagements, ouvre des perspectives pour la montagne de demain dont : une montagne protégée et libre d'accès, des activités ouvertes à tous, concertation et mutualisation des moyens des acteurs associatifs et professionnels au service des pratiquants. Des priorités aussi : relancer la pratique des jeunes et des mineurs, être présent dans le milieu montagnard à tous les niveaux, défendre le rôle social des activités de montagne et de l'alpinisme. Voir le site www.assisesdelalpinisme2011.fr.

Notre club continue sa route dans ce contexte, présent localement dans ces réflexions ; il est aussi sur le terrain pour défendre avec les habitants des vallées le milieu montagnard et mettre en avant les pratiques respectueuses de l'environnement comme pour la Géla : plus de 15 000 signatures!

En légère progression cette année, nous atteignons les 1900 adhérents et bien plus que les 2000 avec les adhésions temporaires. Les 2 programmes, été et hiver, offrent aux adhérents 600 sorties par an. Toute l'année s'ajoutent les sorties du mercredi pour les « petits lézards » et pour les ados, les  sorties du mardi et du mercredi pour les adultes, les stages, treks, voyages et les 65 journées de formation pour tous.

Ce résultat nous le devons au dévouement et au dynamisme de la centaine d'encadrants bénévoles qui se forment, se recyclent, organisent, encadrent, initient et forment chaque année quelques mille adhérents, pratiquants réguliers des activités du CAFT. Le bénévole ne naît pas aussi facilement que le papillon, mais comme la chrysalide, il doit sortir de son cocon pour découvrir les dimensions de solidarité, de partage et de service, ferments et moteurs de l'action associative.

Rejoignez les bénévoles du club, il y a des besoins dans tous les domaines : activités de montagne,  fonctionnement du club, refuges, local, communication, site internet...

La montagne est aussi une passion qui nous rappelle parfois durement les risques qu'elle peut représenter. Je veux ici rendre hommage à Jean-Christophe Avi, encadrant d'escalade et d'alpinisme, tombé cette année dans la face sud du Mont blanc. Chaque disparition est pour nous une douloureuse et nécessaire analyse et remise en question. Nous savons et nous n'oublions* pas tout ce qu'ils ont apporté au club et nous avons besoin de comprendre ce qui a pu se passer  pour améliorer sans cesse la sécurité, les techniques et perfectionner les formations.

Le CAF de Toulouse, pépinière de nouveaux clubs ? Après avoir donné naissance aux Montagnards Ariégeois, aux CAF de Saint-Gaudens et d'Albi, il voit naître « Les pieds hauts laids » CAF de Grenade sur Garonne, ex section du CAFT. Bel envol et bon vent au petit frère.

Dotées d'une fin d'été qui fait oublier les refroidissantes journées de juin et juillet, les Pyrénées commencent à peine à revêtir leur robe d'automne. Le festival des couleurs est ouvert, le décor est variable, chacun est à la fois jury et acteur et ... le film est permanent jusqu'aux premières neiges !

Je souhaite à toutes et tous de belles courses, rendez-vous à notre AG le samedi 3 décembre prochain à 16 h à Balma, salle du CROS Midi-Pyrénées, 7 rue André Citroën. Elle sera suivie d'un apéritif et buffet qui se prolongera dans la soirée.

Xavier Basséras - Président du Caf de Toulouse

* Le glacier du Vignemale vient rendre le corps de Pascal Brisset, membre du comité directeur et encadrant d'alpinisme, tombé dans une crevasse en mai 2010.

 

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