Pour ce weekend initiation cascade de glace, 19-20 Janvier 2019, il y avait quelques intéressés le jeudi au club.
Au niveau destination, les cascades de la Frèche étaient prévues au départ, mais après une petite reconnaissance effectuée 2 semaines auparavant (la Frèche n'aurait à peine donné de quoi rafraîchir un apéro), et les chaud-froids de la météo sur une montagne sèche, nous visons un plan B et un plan C : Joclar, ou Soulcem. Les deux sites se prêtent au jeu. Les locaux nous ont renseigné sur les condis au téléphone. Nous déciderons en fonction de l'approche en voiture faisable, car il n'est pas question de trimballer du matos d'alpi + bivouac pendant des heures, nous ne sommes pas des bêêêtes !
Petit casting oblige, pour un weekend initiation, nous attendions de vrais nouveaux dans la discipline et nous sommes servis, une partie du groupe n'a jamais cramponné, une autre n'a jamais fait de relais en grande voie, on attend d'autres initiables jusqu'à la dernière minute, et ne venant pas, nous complétons la liste avec une acolyte expérimentée, mais qui avait envie de se joindre à la sortie pour se relancer en tête et poser des relais sur glace.
Jules Julien 6h samedi, café à Tarascon, première journée sans Seb à l'encadrement car il nous rejoindrait que le soir, au bivouac. On s'est décidé pour Joclar, avec comme objectif de se garer le plus loin possible sur la route du plat des Peyres … qui a pris de la neige cette dernière semaine … mais qui devrait passer, au moins jusqu'à … on tente. Pneus neige ou chaînes, mais malheur, un 4x4 de chasseurs traîne devant nous à scruter des traces de bête, puis ils s'arrêtent, puis ils ouvrent une portière en la laissant ouverte. Non mais ils se croient chez eux ? Notre voiture doit s'arrêter, sur la neige glacée et en côte. Et pas moyen de repartir …, on pousse, on appuie, on dérape, on insulte, mais on y arrive, et après quelques kilomètres de rallye montagne sauvage polaire, on se gare, et oui, au plat des Peyres. Et on investit la cabane, qui était vide et nous attendait toute pleine de matelas bien dodus. Tout se passe comme sur des patins.
Vite on pose, on refait les sacs, et on trace, sans raquettes car il y a peu, la montagne est ses lumières sont belles, et vers onze heures et quelques, nous sommes au pied de la cascade école de Joclar. Deux cordées déjà dans les grandes voies à gauche. Ambiance sereine.
Pour les nouveaux cramponneurs, un atelier déambulation neige et glace est lancé, les basiques d'abord, puis une rapide initiation aussi au rattrapage de chute avec piolet. Pendant que Sylvain installe les moulinettes sur le panneau école. On prend quelques forces, et on s'amuse sur ce grand pan droit des cascades de Joclar. Il y en a pour tous les goûts, du couché, du déversant, de la traversée. La glace est très dure, et cassante, on fabrique des assiettes, on les explose dans la foulée, mais ça grimpe bien. Apprentissage donc aussi à minimiser la casse. L'équipe a fini par faire plusieurs montées, quelques unes en tête, quelques poses de broche, du dévissage de broches, soufflage dans le tuyeau, l'ambiance est détendue et attentive! On travaille jusqu'à vers 16h30 je crois, puis on remballe, car on veut arriver à la cabane avant la nuit pour aller chercher un peu de bois.
Personne ne capte d'ondes, on attendait un message de Seb … on part faire le bois avec des frontales et on ramène quelques buches, du petit bois, et un sms de Seb disant que dimanche sera pourri et qu'il ne monte pas. Merdalors. On ne se démonte pas, on lance le feu et on ouvre quelques bouteilles. La cabane se réchauffe comme par magie, on insiste et on sort les verres, les saucissons, cahuettes, etc, les odeurs vont'elles attirer les fauves ? Toc Toc Toc, sonne la porte ; qui c'est ? Et voilà Seb qui rentre, finalement, il ne s'est pas démonté, il a tenté, et lui aussi est arrivé sur le parking des Peyres ! L'ambiance décolle, verres, popotes, projets de grimpe du lendemain, verres, bûches, aventures des uns et des autres, tisanes, bûches, super soirée cabane, et dodo pas trop tard car demain on regrimpe. Mais avant, un petit tour dehors pour se rincer les dents, et oh surprise, il y avait rendez vous avec pleine lune. Pas besoin de frontale pour faire le dernier pissou, ni pour revenir faire de beaux rêves.
Concerto ronco pour quintet de bois scie dièse, moderatto.
Dimanche, réveil pas tard ni tôt. Décollage ayant un peu beaucoup trainé. Manque d'automatismes dans les préparations. Mais c'est reparti.
Les velléités de faire la goulotte de gauche avec une cordée existent. Mais le groupe est nombreux, … on verra. Et donc on réinstalle des moulinettes au panneau école.
Les ateliers, pose de broches en voie, puis les grimpes en tête se multiplient. A coté se monte un atelier progression pour s'exercer à l'arrivée sur un relai, remontée des seconds, redépart du premier vers un second relai à monter, etc, ceci en profitant des rampes et traversées grimpables sur glace tout en restant dans le bas du spot. Ateliers pose de relai, et aussi rappel sur lunule. Il fait couvert, la glace n'est plus la même que la veille, elle est plus humide, on voit même ruisseler par endroits. On avance, on tourne sur les ateliers, tout le monde aura grimpé en tête, même la montée complète du panneau sera faite par une cordée en 3 longueurs avec les «stagiaires » posant les relais. Quelques jolis parpinages glacés manquent de peu de faire sonner les casques, heureusement car il y avait du lourd. L'escapade d'une cordée vers la goulotte de gauche ne sera pas possible, et nous épuisons nos heures au panneau jusqu'à la dernière limite, dictée par une heure à ne pas dépasser si l'on veut éviter de descendre en bagnole sur de la route juste regelée. Le mauvais temps aussi devrait arriver.
Et c'est ainsi que l'on se retrouve à rentrer dans les bagnoles au moment où il se met à neiger, et que l'on fini la partie de route enneigée pile au moment ou les flocons se gonflent en papillons, et que l'on dévalise la vitrine du bar voisin du Saint Roch à Tarascon, en exterminant ses croissants jambon fromage ou ces pizza-fougasses au chorizo. On y croise la bande à Coco Bibette & Lacrampe, qui eux ont piqué la glace au Soulcem, et qui ont l'air aussi heureux que nous de ce weekend. Dehors il pleut. Lahaut il neige. C'est bien, faut que ça dépose. On en a d'autres derrière l'oreille.
Un grand merci à la sympathique équipe de choc, dans le désordre, Léo, Raphaël, Benjamin, Guillaume, Pierre-Louis, Mylène, Seb, Sylvain.
Manu
Des photos ici:
celles de Pierre-Louis et Sylvain https://photos.google.com/share/AF1QipOFvBQzrI-BCEFfkHc5mIWrAr60dzYnYamY2LBBEijA_REJW-SgE5-9xNyFuDmhIg?key=aUZES0tuZ0JLZF9hVUJ1aVNsUXhwRFBsNkExSFdR
Celles de Léo https://photos.app.goo.gl/yhYrppAk1N6NGAYt8
et celles de Benjamin pas triées |-) https://photos.app.goo.gl/9HnPee4c9p1SDXD79