Conversions au Coste Oueillère https://photos.app.goo.gl/PnH5WZ7QkJekf79J6
Pour certains, dimanche 14 Février 2021, c’est la Saint Valentin ! Pour les participants à la sortie Débutants au Soum de Coste-Oueillère, c’est Sainte Conversion.
Pourtant, nous avons commencé doucement en portant les skis sur une courte distance.
Ensuite, après les réglages et vérifications d’usage, nous avons entamé tranquillement la montée vers notre destination théorique.
Philippe fait quelques rappels et mises au point concernant l’entretien du matériel, la sécurité ainsi que l’alimentation en ski-alpinisme.
D’ailleurs, à ce sujet, certains, dont je tairai le nom ont décidé désormais de se mettre aux bar(re)s dès leur ouverture.
Le groupe est hétérogène, mais il y a 6 vrais débutants dont c’est la deuxième journée de ski de rando et cette sortie de dernière minute leur est consacrée.
Les autres membres du groupe ne semblent pas particulièrement friands de dénivelé ou de performance. Tous souhaitent passer une agréable journée en montagne et au soleil.
Ils ne savent pas encore qu'elle va leur réserver quelques surprises.
Philippe mène le train jusqu’à la première courte pause avant de revoir la conversion.
Il y a quelques hésitations, mais sur cette pente douce couverte de neige récente ça passe plutôt bien.
Bernard ne sera pas de cet avis car soudain, un de ses skis équipés de stop-skis prend la tangente et s’arrête 50 mètres plus bas. Malgré les incantations des spectateurs il ne s’est pas retourné ni planté dans la neige. Tant pis!
Je descends le chercher suivie par son propriétaire et nous remontons tandis que le groupe continue son chemin. Lorsque nous le rejoignons, il est au pied d’une belle pente dans laquelle Gilles fait une jolie trace.
La leçon de conversion continue mais cette fois-ci le degré avoisine les 30, voire plus par endroit.
Chacun met un point d’honneur à effectuer le bon geste, mais parfois, la jambe amont ne veut pas tourner, gênée par la pente puis c’est au tour du ski aval qui se plante dans la neige, il y en a même qui s’aident avec les mains ou qui plantent leurs bâtons façon «banderillas»
Et par dessus le marché, il faut garder les distances car nous sommes en risque 2 et la surcharge n’est pas loin si l’on n’y prête pas attention.
Enfin, après bien des changements de direction, de la persévérance et beaucoup de conseils, nous sortons sur un bon replat pour une nouvelle courte pause bien méritée.
Philippe reprend sa place de leader et nous arrivons à 2150 m d’altitude à 13h. Le sommet est 400 m au-dessus. Même avec la meilleure volonté du groupe, nous serons largement hors délais à Toulouse si nous persistons dans notre ascension. Il faut penser au retour.
La décision est prise; dans 30 minutes on descend. Et puis on a laissé un peu de force dans cet exercice, alors il faut se restaurer.
Quelques voix s’élèvent et contestent mollement, mais effectivement, à 13h30 tout le monde rechausse et s’apprête à écouter les conseils prodigués pour la descente.
La neige est légèrement poudreuse sur la première partie, puis croûtée puis décaillée et enfin crémeuse en bas.
Le niveau de ski est bon; Philippe dira même qu’il est agréablement surpris!
Nous arrivons à la limite skiable à 14h30.
Une heure pour faire quelques exercices de recherches de DVA, c’est suffisant pour se rendre compte combien il est important de s’entraîner.
Nous rejoignons les voitures en discutant de sécurité et de secours en montagne.
Les petits nouveaux sont demandeurs de formation neige et avalanche. Cela me rassure pour l’avenir car aujourd’hui encore, un participant qui avait regardé le BERA n’avait retenu que le chiffre du risque : 2 no problemo! Mais combien de fois ai-je dû lui rappeler de garder les distances!
Enfin, encore une belle sortie pleine de sourires et de remerciements.
Ça fait chaud au coeur et ça gomme toutes les contraintes liées à la situation actuelle!
Ont participé:Ophélie, Cathy, Romane, Evelyne, Guillaume, Andreas, Gilles, Ludovic, Anthony, Serge, Bernard.
Ont encadré : Philippe et Sylvie.