Les prévisions annonçaient de fortes chutes de neige pour ce week-end des 27 et 28 novembre, avec une charge plus importante sur les Pyrénées centrales. Le dilemme pour l’encadrant était de choisir la solution la plus sécuritaire tant du point de vue des conditions de circulation que du point de vue du risque nivologique. Des deux options envisagées : le vallon d’En Garcia au Puymorens ou la station de Piau-Engaly (pas encore ouverte), c’est la première qui fut choisie.
Nous voilà donc à 8 participants et un encadrant, motivés pour cette triple première :
- d’une part la première sortie effective en ski de rando du Club Alpin Toulouse pour la saison 2021-2022,
- d’autre part la première organisation sous forme d’un « cycle » de trois sorties successives où les participants s’engagent moralement sur leur présence à la sortie « débutant » du dimanche suivant, et à la sortie les conduisant vers le niveau « initié » du dimanche d’après.
- et c’était donc la première de ces trois sorties.
Cette organisation par « cycle », permettra je l’espère, de réduire l’appréhension des adhérents de niveau « débutant » à franchir le pas de l’inscription aux sorties de type « initié ».
Par ailleurs c’est un confort pour l’encadrant qui peut observer la progression de chaque participant et prodiguer des conseils personnalisés.
Rendez-vous était donc donné ce dimanche matin au métro Paul-Sabatier pour un départ à 6h30 des 3 voitures vers le col du Puymorens. La pause-café à Tarascon nous obligea à montrer nos pass-sanitaires. Chaque chauffeur avait reçu les consignes de prendre les chaînes, et elles furent utiles pour deux des voitures dès l’Hospitalet, la troisième étant équipée de pneus quatre saisons.
Sur le parking du col du Puymorens, les participants purent recevoir les explications sur l’utilisation du matériel, protégés du vent, derrière les coffres des voitures. Heureusement, les consignes de s’habiller chaudement avaient été bien suivies car la température extérieure de -9° et le vent de plus de 60 km/h auraient pu en décourager plus d’un. Nous n’avons croisé qu’un seul autre randonneur qui s’engageait lui vers le Pic de la Mine.
La mise en route skis aux pieds et les premiers 500m de progression dans le vallon d’En Garcia me rendirent furieux contre les loueurs de matériel. Un loueur qui propose du matériel défectueux peut gâcher l’organisation d’une sortie, et mettre en danger l’utilisateur. Une paire de peaux de phoque dut être remplacée par celle de secours, apportée par l’encadrant ; d’autres durent être grattées au couteau pour retrouver un semblant de colle ; une chaussure dut être bricolée pour replacer une fermeture cassée ! Une grande vigilance doit être portée sur le matériel loué.
De l’altitude 1917 m du parking à l’altitude 2200 m, la progression se fit sur le chemin où le vent avait accumulé des épaisseurs de poudreuse parfois sous forme de congères et où les participants purent à tour de rôle s’essayer à faire la trace. Le caractère super-sportif de certains, se révèle dans ces conditions et laisse présager la possibilité de belles progressions.
Avant l’attaque des premières pentes sérieuses, c’est à l’abri du vent et avec quelques apparitions de soleil, que nous pûmes travailler l’art de la conversion ; l’épaisseur de poudreuse nécessitant une parfaite maîtrise de cette manœuvre. Après une petite collation vers 13h, tous purent ensuite progresser gaillardement jusqu’à l’altitude 2300 m.
Abrités du vent derrière un sapin, nous fîmes les manipulations de mise en place du matériel en position « descente » et les consignes de sécurité pour la descente furent prodiguées par l’encadrant.
Cette descente sur un dénivelé de 100 m, en pente suffisante et dans une vingtaine de cm de poudreuse est un régal et une récompense vis-à-vis des efforts fournis à la montée.
Je rappelle néanmoins qu’une descente de qualité doit s’effectuer d’une part en utilisant le planté du bâton associé à la flexion-extension, et d’autre part dans une position qui n’écrase pas le mollet sur l’arrière de la chaussure !
La qualité de neige et l’irrégularité de son épaisseur sur le reste de la descente ne permirent pas de sortir du chemin où les congères ont rendu la progression assez pénible. Après une explication sur la méthode de recherche de victimes d’avalanches, nous regagnâmes les voitures en peaux de phoques sur la partie plane du vallon.
En conclusion, tous ont été contents de ce parcours « découverte » effectué dans une très bonne ambiance de groupe, même si la météo et les conditions de progression n’ont pas été aussi favorables que souhaité, et bien-sûr tous sont motivés pour la sortie de dimanche prochain.
Ont participé : Léo H., Clara, David, Léo B., Pascal, Sandrine, Simon, Sarah.
Encadrant : François WEISS
Photos et vidéos : https://photos.app.goo.gl/namVUBydBV8jvj4y8
(elles sont un peu en vrac car récupérées de Whatsapp ; merci à Clara et Sarah)