cpte rendu rédigé par l'un des membres du groupe...l'encadrant décline toute responsabilité :-) mais assure avoir été bien traité par le groupe !!! il pourrait même remettre ça
Sortie découverte ski de rando des luges à foin (22-01-2022)
Notre sortie commence sur le parking du Leclerc de Roques. Il est tôt, il fait froid. Mais rien de suffisant pour entamer notre volonté de découvrir le ski de rando ! Certains en ont déjà fait quelques fois, d’autres sont de complets novices, tous seront attentifs aux conseils de Philippe, nombreux, imagés et captivants.
Après avoir rejoint notre accompagnateur de la journée (pile à l’heure !) nous voici partis. Une dizaine de personnes réparties dans quelques voitures en direction de Piau Engaly. Si le froid est constant, le jour s’est levé sur un ciel sans nuage.
Arrivés, Philippe commence directement à nous encadrer et à nous prodiguer de très nombreux – et très utiles – conseils. De la façon de se vêtir, à la façon de préparer ses skis, tout y passe : l’alimentation, l’hydratation, la composition du sac… Nous ne sommes plus sur les pistes mais bel et bien dans la montagne. Avec ce qu’elle a de beau, mais aussi de sérieux et de dangereux.
La montée
Vint le moment de chausser les skis. Une joyeuse troupe, dont l’ordre le disputait à la coordination, se mit en branle pour atteindre le départ de notre itinéraire. Notre accompagnateur a eu le bon goût de nous proposer ces premiers pas –chancelants- sur un plan plat, damé, afin que nous puissions lui montrer l’étendue de notre habileté (bien réelle, on s’en doute !).
La montée se passe bien. Physiquement et moralement, tout est au top. Pas un essoufflement dans le groupe, pas une seule douleur au pied. Ayant tous une condition physique hors-pair, nous montons en nous demandant quand cela va-t-il nous faire transpirer. Voilà personnellement la version que j’ai racontée à mes proches le lendemain ! La vérité est légèrement différente :
La montée s’est bien passée, Philippe nous a initiés aux conversions coté amont et coté aval. Notre seul regret est qu’aucun drone, qu’aucune Google-car n’ait été sur les lieux pour immortaliser ce grand moment ! Le Bolchoï ferait pâle figure à côté de nous.
Et d’un coup, la montée s’est mise à monter ! Nos cœurs se sont accélérés, et notre accompagnateur nous a encouragés en nous disant que nous étions des « Luges à foin ». Je ne suis pas tout à fait certain de ce que cela désigne, mais je pense que c’est positif…
Un accompagnateur au top donc, qui avec un humour un peu taquin, a su nous faire garder le sourire tout le long de l’ascension (555 mètres de D+ s’il-vous-plaît !), qu’il a ponctué de points sur la sécurité. Ces points sécurité avaient deux objectifs clairs. D’abord, de faire ralentir nos cœurs de grands sportifs pour que nous puissions arriver au bout de la journée. Ensuite, d’expliquer le pourquoi du comment des distanciations nécessaires (même hors période Covid) notamment lors de la traversée de certains points délicats ; du fait de savoir s’écouter en montagne, de savoir renoncer, etc. De nombreux points qu’il est bon de découvrir, ou de se le réentendre dire. Au moment où nous avions tous besoin de souffler un bon coup, j’ai même décidé qu’il était temps de retirer la neige qui avait fini par former une belle épaisseur sous mes skis ! Philippe a eu l’occasion de nous prouver l’intérêt du sac bien équipé, et notamment de la désormais sacro-sainte paraffine (merci encore d’ailleurs), qui peut sauver des vies !
La montée continua ainsi quelques temps. Nos imprécisions techniques nous ont bien fatigués. Ainsi vint le moment où certains membres du groupe ont décidé de manifester leur désir d’arrêter de monter, avec toute la pudeur et la dignité dont ils étaient encore capables. Je n’écrirais pas qu’ils ont été applaudit par le groupe, certains voulaient même continuer !, mais cet état de fatigue en inquiétait beaucoup.
La descente
En effet, nous craignions que cette fatigue nous empêche de démontrer à notre accompagnateur nos talents de skieurs hors-pair. Nous voulions lui montrer que, certes, nous n’étions pas les meilleurs grimpeurs, mais qu’à la descente, c’était une autre histoire !
Et, sans prétention, nous pouvions dire que ce fut concluant. Grâce, style, aisance, tout y était. En tout cas chez Philippe et deux ou trois du groupe ! Pour les autres, ce fut une affaire plus compliquée. Des bâtons qui se cassent, aux skis qui décident de suivre une autre trajectoire que celle du skieur, ou dont les fixations déclenchent un virage sur deux, la majorité du groupe a vraiment tout fait pour rester fidèle au sobriquet –dorénavant adopté par tous- de luges à foin. Cela veut sans doute dire léger et habile ou maniable…
Les derniers moments avant le parking
Avant de parcourir les dernières centaines de mètres qui nous reliaient au parking, Philippe nous a initié à la recherche de victimes d’avalanche et nous a fait faire un exercice pratique, afin de manipuler notre matériel. Pas de blague à ce moment de la journée et du récit, c’est du sérieux !
En conclusion
Philippe nous a permis de vivre une très bonne journée riche en émotions, en efforts et en découvertes.
Son sérieux nous a permis de nous sentir en parfaite sécurité, son accessibilité et son humour nous ont permis de garder le sourire dans la découverte de ce sport très exigeant physiquement et techniquement. Merci à lui pour son temps et ses conseils, merci au CAF pour la possibilité de créer ce genre d’évènements pour les habitués des pistes.
Vivement les prochaines sorties, que nous espérons nombreuses pour ceux qui commencent à peine !
Guillaume CAZES