Pour ce weekend, 3° sortie du club ados en ski de randonnée, les contraintes de réservation du gîte avaient plus ou moins déterminé la destination, la Haute Ariège avec le bien accueillant gîte du Nabre géré de main de maître par la toujours jeune Jackie. Ensuite il fallait trouver 2 sites suffisamment proches du lieu d’accueil pour éviter trop de kilomètres, tenir compte des retours d’Andorre le Dimanche soir, et, évidemment, de quoi skier, bref un peu de neige et si possible pas trop dure ou croutée. Voilà l’équation à plusieurs inconnues qui nous a tenu en haleine du mercredi au samedi soir, ne prenant la décision que la veille pour chacune des journées ; certes je connais le coin, je consulte C2C, le réseau social des Montagnards Ariégeois, et petit à petit je me rabats pour samedi, comme souvent quand les conditions ne sont pas fameuses vers mon sacro saint Mont Ceint et ses pentes Nord et Ouest, pentes protégées et souvent bien chargées quand la neige se fait rare, il faut dire que les températures fraiches de la semaine ont permis de garder des propriétés de légèreté à celle-ci. Pour le Dimanche on verra au moment d’autant plus que durant le voyage nous menant au Port de Lers on aura l’occasion de visualiser les secteurs de la Haute Ariège.
Samedi matin 7 h, nos participants du jour, Inès, Quitterie, Gaspard et Marcel, sont ponctuels, on démarre rapidement, on prend Quentin à Montgiscard, les kilomètres jusqu’à Tarascon sont avalés rapidement en prenant le chemin de délestage d’Amplaing pour éviter le bouchon de la 4 voies, on s’arrête pour la boulangerie où nos trouvons Didier et Loïc qui vont aller vers le Nérassol, un objectif que j’avais en tête, je lui alors demande de m’envoyer le soir les conditions sur ce secteur puis direction le parking de Bernadouze , terminus de la route vers Port de Lers que nous atteignons rapidement, on regarde vers les 3 Seigneurs, c’est la désolation, le cheminement est très incertain, on abandonne très vite cet objectif que j’avais en tête pour le dimanche.
Un petit quart d’heure pour se préparer et régler les skis de Quentin et d’Inès, tester le DVA, expliquer à Inès comment ça fonctionne, c’est sa première, lui donner quelques conseils sur la glisse en montée, le rythme à adopter, la respiration et nous partons direction le Mont Ceint, les premiers 100 m sont rapidement avalés, peu de difficultés, ensuite dès que nous atteignons la forêt il faut aborder les techniques de conversion, expliquer, montrer et encore remettre le « couvert », la pédagogie c’est la répétition, je leur ai demandé de mettre les couteaux, accessoires bien pratiques quand on débute notamment quand on aborde des pentes un peu soutenues, on sort de la hêtraie pour s’engager dans un vallon à l’ombre, la neige est dure car le secteur est fréquenté, je m’engage plus à gauche que la trace normale afin d’aborder le dernier raide avant le col suffisamment haut pour éviter des virages hasardeux, le col atteint on fait une petite pause pour admirer le panorama des Pyrénées Couseranaises, la suite c’est une longue traversée flanc Ouest peu commode et enfin on aborde la pente terminale du Pic de Girantés, autre nom du Mont Ceint, la montée finale se fait doucement, les organismes ont un peu souffert pour certains, c’est une activité énergivore quand on en fait peu et qu’on n’a pas encore maitrisé les techniques.
Sommet atteint, on prend le temps, on se restaure, je regarde la crête Sud, pratiquement déneigée, je me résigne, on ne fera pas le tour aujourd’hui, je décide de skier la pente Nord même s’il y a peu de couche elle est très agréable à skier, quelques rhodos affleurent mais les skis les couchent sans accroc, ensuite la fin du vallon est bien fournie et la neige poudreuse et légère, on s’en donne à cœur joie sur 500 m vers le Courtal de Bézugue. Nous repeautons puis entamons la remontée vers le col sans nom pris le matin, le soleil tape, la neige se ramollit, à proximité de celui-ci, 2 options, soit descente par le col ou cerise sur le gâteau on augmente un peu la dénivelée pour le sommet de gauche qui propose 2 couloirs étroits et une pente raide suffisamment large pour une initiation. Franck et Inès choisisse la première option, les autres le sommet, pour la pente large et raide, Quitterie, Gaspard, Quentin, Pierre et Marie-Loï et pour un des deux couloirs raides et étroits Marcel et moi.
Seconde descente toute aussi agréable, les versants Nord à l’abri du soleil sont suffisamment chargés pour permettre d’en profiter, les ados s’adonnent aux virages sautés sur quelques dizaines de mètres et puis nous plongeons directement dans la forêt vers la route menant au Port de Lers, les virages doivent être plus serrés, les arbres sont proches et au bas de cette descente nous remettons les peaux sur 50 m pour rejoindre le port, s’ensuit la dernière descente vers le parking. Il est relativement tôt, on prend le temps de se restaurer, de ranger et de profiter du lieu avant de reprendre le minibus vers le gîte du Nabre que nous atteignons vers 17 h 30.
Pas de commentaire sur l’accueil et l’hébergement toujours aussi agréables et conviviaux si ce n’est que nous trouvons Pascal Morvan et son groupe et quelques 35 cafistes montpelliérains pour un camp d’hiver. Didier m’a envoyé un message confirmant mes craintes sur le peu d’enneigement vers le Sisca, on se consulte rapidement, ce sera le plan C vers le secteur du Tarbesou pour le dimanche.
Photos et vidéos jour 1 : https://drive.google.com/drive/folders/1lJwDenZi1v_bH3Gt_bP5Jxgvue6X0EiX?usp=share_link
Dimanche lever 7 h, petit déj, rangement, chargement, il est même pas 8 h quand nous partons, ces jeunes sont parfaits, le voyage vers Ascou-Pailhères est rapide, le parking est atteint vers 8 h 30, un quart d’heure plus tard on démarre sur la piste ski de randonnée tracée par les pisteurs de la station, je regarde vers le Tarbesou, c’est déneigé, de l’autre côté c’est mieux, on bifurque vers le Sarrat des chèvres, le versant est au soleil, la neige encore un peu dure mais nos ados commencent à bien maitriser les conversions, nous progressons rapidement vers l’antécime, celle-ci atteinte on a la bonne surprise de voir Ferdinand nous rejoindre et de constater que le versant Nord Ouest du Sarrat est bien fournie, on déchausse pour ensuite descendre plein Nord tout d’abord sur une pente douce peu chargée pour ensuite s’engager pour plus raide dans lequel la neige est abondante et légère, 200 m plus bas tout le monde est d’accord pour en remettre une couche, on remonte, on dépeaute, on redescend par le même itinéraire, il suffit à nouveau de gravir une dernière fois cette belle pente pour enfin faire la pause déjeuner, on fait durer le moment, le soleil brille, les enfants ont tous la banane, on n’a pas envie de repartir mais l’heure tourne, il ne faut pas trop s’attarder pour éviter les bouchons du retour. La dernière descente se fera directement vers la station en empruntant toujours le même versant Nord en empruntant une belle crête bien fournie et puis une descente en forêt un peu scabreuse et néanmoins skiable, arrivés au bas de la station il n’y a plus qu’à remonter au parking du haut, 150 m de plus, seul Quentin nous accompagnera pour récupérer le minibus. Puis tout le monde se retrouve pour ranger le matériel et redescendre vers Ax où nous prendrons un rafraichissement gracieusement offert par Franck, et enfin le retour vers Toulouse à 17 h 30.
Photos et vidéos jour 2 : https://drive.google.com/drive/folders/15BbCJRkJPgiv4ZzOmZHt6y-OfCItxz13?usp=share_link
Ont participé : Inès, Quitterie, Gaspard, Marcel et Quentin
Ont encadré : Franck et Phil
Guest stars : Marie-Loï, Pierre et Ferdinand
