Le séjour s'est déroulé sur 3 jours à partir du refuge de la Glère, du 21 au 23 mars 2023. Le niveau Initié + était demandé.
Nous étions 6 personnes; 2 encadrants Ski-alpinisme, François Weiss et moi-même, et une encadrante Alpinisme, Nathalie Gauthier. 3 autres participants nous accompagnaient: Claudine, Baptiste et Pierre.
Météo clémente, et risque 2, en diminution, annoncé au BERA.
Arrivée le mardi matin au parking du Lienz (avec autorisation de stationner délivrée par la mairie de Barèges). Nous nous sommes préparés mentalement à un portage, bien lestés par nos sacs et les skis.
Sur la majorité du parcours, la neige skiable était annoncée vers 2000m. Bonne surprise, de la neige tassée subsistait sur la piste menant au refuge, si bien que nous avons chaussé vers 1750m.
Après un pique nique-rapide et le dépot d'une partie de nos affaires au refuge de la Glère, nous repartons reconnaître la Hourquette de Mounicot.
Le col est bien enneigé, ainsi que l'accès depuis le lac de Coubous.
Nous redescendons au refuge sur une neige ferme, légèrement saupoudrée, très agréable à skier.
Soirée conviviale, sous l'oeil attentionné de Béatrice, la gardienne du refuge.
Le plan pour le mercredi : Le Turon de Néouvielle. Béatrice nous signale des neiges vitrifiées sur les parties supérieures.
Nous effectuerons la montée par les crêtes au sud du refuge pour profiter de la vue vers le refuge de Packe.
(trace en rouge sur l'image ci-dessous)
Au départ du refuge, nous franchissons une succession de bosses mal ennneigées, obligeant à des déchaussages fréquents, puis nous rejoignons le vallon, dominé à notre gauche par la crête d'Espade.
Nous entamons ensuite une confortable montée vers la crête ouest du Turon, car c'est l'itinéraire qui nous offre le plus de sécurité par rapport au glacier de Maniportet où peuvent subsister des plaques à vent.
Nous rencontrons effectivement la neige vitrifiée vers 2800m, masquée par une fine couche de neige ventée. Du coup, arrêt pique-nique et chaussage/ contrôle des crampons.
Nous décidons de ne pas tenter la redescente depuis le sommet à skis, que nous laissons donc sur place. Nathalie rappelle au groupe le mode d'utilisation du piolet, et c'est parti jusqu'au sommet !
La neige est si dure que les pointes des crampons ont parfois du mal à y pénétrer.
Vue magnifique sur toutes les Hautes Pyrénées. La face sud du Pic du Midi n'est pratiquement plus enneigée.
Nous retrouvons nos skis et le plaisir des virages dans une neige ferme jusqu'au lac de la Glère, puis remontée au refuge, après un exercice de recherche de victime d'avalanche.
Pour le jeudi, nous prévoyons d'aller à la brèche de Chaussenque, que nous avons apercue avec un bon enneigement, puis redescente vers le Néouvielle si le temps le permet.
Arrivés en vue de la cascade de glace qui ferme le vallon, nous obliquons vers la gauche, au Sud-Est pour attaquer une belle pente à 35°sur 150m de dénivelé. Un peu de neige ventée s'est déposée sous l'effet du vent nocturne, qui ne nous facilite pas la montée.
Nous nous regroupons au pied de la brèche de Chaussenque à 2670m. Par prudence, nous laissons les skis et montons en crampons. Pas de vitrification, bon enneigement jusqu'en haut. L'ascension est facile.
Mais l'heure a tourné, et nous décidons de redescendre par notre trace aller, après avoir profité de la vue sur les crêtes du Néouvielle et ses lacs.
Nous profitons encore d'une excellente neige pour notre descente jusqu'au lac de la Glère.
Nous remontons au refuge pour récupérer une partie de nos affaires, prendre congé de Béatrice, et entamer le retour jusqu'au parking du Lienz.
La piste nous offre encore quelques langues de neige skiable, écourtant d'autant le portage.
Nous avons passé 3 bonnes journées en bonne compagnie, bonne neige et bonnes conditions météo. Que demander de plus !
mise en images : François WEISS
Michel BRUOT.