Séjour : canyon-rando-tourisme en Martinique du 13 au 27 mars 2023 - Episode 11
Samedi 25 mars : Dernier canyon du séjour : Bras de l'Ariégeois : un final en toute beauté
Réveil 5h, temps couvert et pluie , départ du parking à plateau boucher à 7h15.
Aujourd’hui nous sommes cinq plus Matthieu du Cafma qui nous a rejoint pour la journée.
2h20 de marche d’approche sur une crête en direction du piton Boucher dont 1h20 sur un sentier très étroit, très raide, très glissant, avec des cordes à noeuds, on grimpe comme on peut, parfois à quatre pattes, on s’accroche aux racines, aux plantes, aïe non pas aux fougères piquantes, certains s’accrochent même avec les dents, d’autre rampent, c’est rude.
Les averses s’enchaînent, il y a du vent sur la crête, il ne faut pas glisser car il y a du gaz des 2 côtés et le sentier est à peine visible, avec des trous cachés par la végétation dense et glissante.
La seconde partie est moins raide mais encore plus humide, voir aqueuse, on n’a pas de palmes ni canoë, tant pis…
Arrivés au début du canyon, on est boueux de la tête aux pieds, on grignote et on s’équipe.
9h45 / 16h50: descente du canyon : 24 rappels au programme.
On commence par descendre un début de ravine dans la végétation dense, ça glisse, il pleut, il y a des fougères piquantes partout donc quand on glisse on ne doit pas se rattraper sous peine d’une sanction immédiate.
On dérange un colibri sur un ASA (amarrage sur arbre) il ne doit pas voir passer grand monde à cet endroit, il nous virevolte autour pendant 5 minutes, spectacle garanti.
Ensuite on enchaine plusieurs grands rappels dont un 45m et un de 50m, les descentes sont splendides, il y a du vent, on a un peu froid, mais que c’est beau.
On prend un rapide casse-croûte entre 2 descentes, sous un dernier déluge, protégé par la canopée, “rares averses” avait dit la météo…on a froid, on fait des squats pour se réchauffer.
A mi parcours on rejoint la rivière Alma, le débit s’intensifie, ça devient plus aquatique, les rappels sont plus techniques, on en enchaîne 2 magnifiques de 35m puis un passage sous roche.
Le problème dans les grandes cascades avec du débit, c’est la puissance de l’eau, ça pulse tellement qu’une chaussure se retrouve explosée au milieu d’un rappel de 35m, on la strappe mais ça ne tiendra pas longtemps, tant pis la semelle n’est qu’à moitié décollée, ça tiendra ainsi jusqu’au bout.
La fin est plus calme, le soleil fait son apparition, désescalade, sauts, petits rappels, 7 heures de descente avec une attention permanente, la fatigue commence à se faire sentir.
Marche retour d’une heure avec quelques pièges où nous finissons dans la boue jusqu’à mi-mollet, heureusement on retrouve le cours d’eau de l’Alma au parking afin de tout rincer.
Retour à la case, douche, apéro et triple dessert pour célébrer l’anniversaire de Jacques et remercier nos 2 supers encadrants
Yann et Jacques pour l’organisation de ce séjour que nous avons tous adoré.
Soyons honnête, sans Yann on se serait perdu dans le canyon du premier jour et on serait encore dans la forêt tropicale à tourner en rond autour des bois lélé…
Corinne.