Le grand tour du pic d’Ossau du 9 au 11 juin 2023

Partis en voiture sous la pluie, nous avons été raccompagnés au parking des

Oumettes trois jours plus tard par un charmant orage intense mais bref.

Nous aurions écouté la météo et les élucubrations de la tenancière du café de

Bruges (Pyrénées), nous aurions rebroussé chemin illico en ignorant que nous

avions loupé le plus beau des paysages à géométrie et lumières variables.

Une équipe composée de fringants marcheurs toujours devant et d’une arrière-

garde plus lente mais déterminée dont le mode d’hébergement mixte (50 % tente

et 50 % refuge) a permis un riche partage d’expérience.

 

La montée du lac Gentou (1947 m) au refuge d’Ayous s’effectue sans difficulté au

milieu de la luxuriante forêt béarnaise en camaïeu de vert. La pause de midi a été

l’occasion de s’initier à l’art du noeud Dufour qui se défait en tirant sur un brin.

Petit à petit, le pic d’Ossau a occupé le devant de la scène, refuge d’Ayous en vue

et orage en formation, à 3 minutes près, certains sont arrivés tout secs et d’autres

bien trempés mais quel spectacle grandiose : le pic d’Ossau acéré devant nous,

lisse et luisant dans le reflet du lac. Les tentes sont montées. A l’abri nous

regardons les métamorphoses du pic au rythme des nuages qui l’entourent. Après

le repas, direction le col d’Ayous (2188 m) pour contempler un spectacle arc-en-

ciel et lumière de projecteur sur l’Ossau.

Les campeurs ont pu savourer le lever du jour sur les crêtes avec la sensation

d’assister à la première aube du monde puis l’aurore qui rajoute de l’éclat au blanc

froid (alba = blanc en latin, d’où est tiré le mot aube). Chacun range son barda

dans la bonne humeur consubstantielle au groupe puis direction le refuge de

Pombie (2032 m), refuge historique du Caf construit en 1920, 700 mètres de

dénivelé. Sentiment de découragement quand je vois que la montée se termine

par un pierrier (mon « worse of ») mais bon je regarde ceux qui me précèdent et

j’avance.

Pause repas au col de Peyreget que certains gravissent pendant que

d’autres font la sieste, une marmotte passe sous les pieds de l’encadrant pour

récupérer un trognon de pomme. Descente vers le refuge de Pombie, le ciel

devient menaçant. Les « campistes » se dépêchent de monter la tente pendant

que les « refugistes » savourent leur bière, un orage de grêle déferle. Au chaud les

refugistes pensent que les campeurs sont à l’abri sous leur tente, il n’en est rien :

ils écopent, dressent des barrages de pierres, déplacent les tentes qui se

trouvaient sur le passage de l’eau d’écoulement, une différence de situation qui

aurait pu virer à l’amertume picrocholine mais la bonne humeur générale et le

repas du soir ont rapidement dissipé cet épisode hostile.

Le lendemain passage par le col de Suzon puis retour sur les crêtes par le col de

Magnabait (2072 m), pic Chérue (2198 m), col de Lavigne (1913 m) et descente

hors sentier au milieu des asphodèles. Je n’aurais jamais cru pouvoir faire autant

mais entraînée et soutenue par les autres j’ai pu continuer. D’excellents moments

partagés, une escapade formatrice terminée par un sympathique after-rando à

Laruns.

Florence. 

https://photos.app.goo.gl/H8L1GV62Qp9jcTzd6

 Les acteurs : Corinne et Pascal les co encadrants, Mathilde, Lucyna, Annick, Josseline, Florence l’écrivaine , Jacques l’encadrant. 

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