HandiCaf : En mode Jules Verne

Date : 14 et 15 octobre 2023

Bénévoles : Pierre, Céline, Manon et Alex

Participants : Thomas, Nico B., Baptiste, Guillaume, Enzo, Vivian, Benjamin et Margot

Vendredi

Dès le début de la semaine, Manon fixe la météo et me lance des alertes allant jusqu’au harcèlement… Je tempère et recadre. Vendredi après-midi le cadrage prend le large et la pluie est annoncée pour samedi. Olivier, notre virtuose du parapente ne décollera demain.

Bon bah, plus le choix, s’il pleut nous serons à l’abris sous terre.  Coups de fil aux copains spéléologues mais il semble que tout le monde a eu la même idée. C’est à 20h30 que Laurent me répond enfin positivement. Ok spéléo mais il me faut avertir tout le monde. Armée de mon téléphone je réorganise, avec chacun des participants et bénévoles, la journée de samedi. Nouveaux horaires, nouveaux matériels. Compliqué pour certain mais ils vont y arriver. 23h45, tout est callé, il est temps d’aller au lit.

Samedi

Puisque nous ne volons pas c’est la grasse mat avec 30mn de sommeil en plus ! C’est à 8h que je récupère Guillaume, Enzo et Céline au métro de Ramonville. Le départ est sonné à 8h45 des Argoulets où nous rejoignons Pierre, Margot et Nico B dans le camion et où nous attendent Jérémie, Thomas, et Vivian. Il ne nous reste que Batiste qui nous attend à la station-service de Roc. Cette fois ci nous sommes presque au complet. Manon nous rejoint à Saint-Pé de Bigorre.

C’est après la traditionnelle pause ptit-déj que nous arrivons à 11h45 sous la halle de Saint-pé ou nous pouvons pique-niquer à l’abri en cas de pluie.

A 13h, laurent arrive avec son matériel et nous nous équipons pour notre aventure souterraine. Ça a l’air simple que je le dis mais venez habiller 8 jeunes qui trouvent, pour certain, plus facile de garder ses chaussures pour enfiler une combi et je vous assure que vous transpirerez. Sans oublier les genouillères qui finissent sur les coudes et les bottes mis au mauvais pied !

Equipes de la sorte nous rejoignons l’entrée de la grotte de La Pal en découvrant d’autres entrée sur le chemin.

Dés l’entrée nous sommes en mode ver de terre sur 25m avant de pouvoir nous redresser sans une petite salle. Laurent nous explique la formation des grottes avec le tracé de la rivière bien visible au plafond. Nous progressons entre toboggans sur les fesses, le ventre, le coté pour arriver devant d’impppprrresssionnantttes griffures d’ours des cavernes de 15000 ans. Impressionné, nous continuons notre progression dans les boyaux de la terre. Nous passons de salles en salles avec pour certains passages des difficultés plus technique comme le toboggan souricière ou il faut ci faufiler bras devant tête la première avec glissade sur 10m. Je ne citerais personne, mais un certain G y est resté coincé avec une petite montée d’angoisse.

Dans la dernière salle Guillaume, Thomas, Enzo, Nicolas, Benjamin et Céline font l’expérience de la progression noir absolu dans un boyau en aller/retour avec en point d’orgue une entraide bon enfant pour décrire au copain de derrière les obstacles à franchir.

Sur le chemin du retour nous nous sommes arrêtés dans une des salles pour faire le noir absolu. Cela n’aura tenu que…10s grâce à Baptiste qui fissa a rallumé sa frontale !

Arrivés au parking nous retrouvons Pierre et Vivian qui de leur côté on fait une petite rando.

Nous arrivons juste à temps au gîte des 4 saisons à Gripp pour mettre les pieds sous la table.

20h30 le réfectoire a été déserté en un rien de temps. Je crois qu’ils sont fatigués !

Demain 9h nous serons si nous côtoyons les vautours.

Dimanche

C’est sous la bruine que nous découvrons le petit jour à 8h. Après le petit-déj, le verdict tombe. Nous ne ferons pas de parapente aujourd’hui. Comme hier le plafond nuageux est très bas et il pleut à Gripp.

Rebelotte, il faut trouver une activité rapidement, le groupe commence à s’impatienter dans le couloir. Ils nous mettent clairement la pression. Deux solutions s’offrent à nous. La première consisterait à monter en altitude pour passer au-dessus des nuages sans garantie de succès. Le seconde étant de parfaire notre connaissance souterraine en allant visiter la grotte de Médous.

Mécréants que nous sommes nous choisissons la seconde solution. Choix facile mais mis en application compliqué. Site internet, message sur le répondeur, cela tourne au harcèlement ! Rien ne nous arrêtant nous nous y rendons et oh surprise trouvons portes closes. Nos nerfs sont mis à rude épreuve, mais comme tout montagnard avéré une solution de repli est trouvé rapidement. Nous irons visiter le gouffre d’Esparos. Rendez-vous est pris pour 14h. En attendant nous avons besoin de nous dégourdir les jambes et c’est au pied du gouffre que nous trouvons une petite rando pour nous mettre en appétit et évacuer l’énervement et la frustration de ce week-end sans parapente.

Pour être sûr de ne pas louper notre rendez-vous nous pique-niquons au plus près de l’entrée ! Accompagné de Julien nous pénétrons dans un tunnel artificiel qui même à la grotte, car comme son nom l’indique c’est un gouffre avec son entrée naturel verticale et non horizontale. Pour préserver l’intégrité du gouffre il a été mis en place un parcours éclairé pour limiter le temps passer au même endroit permettant ainsi à la grotte de réguler la température pour préserver les concessions de calcite et d’aragonite. Pour preuve que le gouffre garde un bon équilibre des champs de d’aragonite sont apparue il y a une vingtaine d’année sur la partie artificielle. Ce gouffre est sous contrôle permanant du CNRS qui y mène des études.

Les questions fusent et l’intérêt est général. Nous ressortons après 1h15 la tête pleine de connaissances humides.

Nous reprenons la route de Toulouse.

A bientôt pour de nouvelles aventures

Alex