Départ en ce mercredi 1er novembre depuis le parking de Jules Julien qui reste gratuit les dimanches et jours fériés.
On s'engage direction la station des Mont d'Olmes puis sur une piste de quelques kilomètres pour atteindre un parking sous l'étang de Moulzoune.
La première partie de la montée se fait sur une large piste et dans une forêt agréable permettant de saisir l'émotion du moment et les attentes de la journée.
Beaucoup de nouveaux adhérents. Devais-je plutôt dire nouvelles adhérentes au vu de la forte proportion féminine de la sortie !
Dès les premières clairières on est surpris par la relative douceur et la tempête de ciel bleu au-dessus de nos têtes. Lorsqu'on rejoint la crête à la côte 1650m on profite des couleurs automnales et du rouge des myrtillais qui nous réserve encore de belles douceurs.
Les discussions d'enchainent dans les différents petits groupes et on monte sur cette crête d'un bon rythme. Vers 2100m on foule pour le plaisir quelques traces de neige au sol et la vue des sommets alentours parsemés de neige nous régale.
Le vent se lève, la couverture nuageuse s'installe peu à peu. L'ambiance se refroidit. Vers 2250m un passage un peu raide où il faut mettre les mains. Aucune difficulté ce jour car la neige présente n'était pas en glace.
Fraicheur au sommet du Saint Barthélémy avec un vent modéré. Après quelques photos, on descendra dans une cuvette au soleil en versant sud. Pause déjeuner agréable ou on s'échange les adresses et bons plans de sorties Toulousaines.
Le retour s'effectuera dans la même bonne ambiance par les lacs de l'étang supérieur, l'étang du Diable et l'étang des Truites. Le jeu de nuage et de brume donnera une atmosphère particulière à cette descente.
Nelly sera chargée de savoir pourquoi l'étang du Diable s'appelle l'étang du Diable...
C'est donc la minute culturelle:
"Plusieurs légendes pyrénéennes s'accordent pour dire que ce lac est MAUDIT ! En jetant une pierre dans celui-ci, vous vous assurez maintes fracas et de périr tué par les éléments !
Du XVIe au XIXe siècle, ce lieu fut considéré comme une sorte de lac maudit. La rumeur supposait qu'il était sans fond, qu'il communiquait avec l'Enfer, qu'il se produisait d'étranges phénomènes quand on agitait son eau.
F. de Belleforest, auteur comingeois, écrit dans ses Histoires prodigieuses (1575) que cette croyance provenait d'une propriété du sous-sol.
"Je voudrais demander la cause d'un cas rare advenant en un certain lac qui est en nos monts Pyrénées, dedans lequel si quelqu'un jette une pierre, il ne manquera pas de voir bientôt, après avoir ouï un étrange bouillonnement dedans le creux de cet abîme, des vapeurs et fumées puis des nuages épais, et après l'espace de quelque demi-heure, c'est merveille de tonnerre et éclairs de la pluie qui s'émeut de cette émotion faite en l'eau, qui est cause que le pauvre peuple pense que ce soit une gueule d'enfer, comme ainsi soit qu'on doive acompter cela aux veines du lieu qui sont sulphurées" (cité d'après B. Duhourcau).
D'après Olhagaray (1609), le lieu était évité par les bergers. ceux-ci croyaient que des flammes jaillissaient de l'eau "à la moindre pierre qu'on y jetait"... Enfin, pendant l'été 1840, lors d'une sècheresse, un boulanger aurait jeté un chat dans l'eau ; on prétendit alors que le diable, irrité, fit pleuvoir pendant sept semaines... Olivier de Robert raconte ainsi le bain du malheureux félin :
"Les chats n'aiment pas l'eau, et la bestiole s'est mise à se débattre comme un damné au milieu du lac ! Il griffa l'eau avec tant d'énergie qu'il plut pendant quarante jours ! On était au bord de l'inondation !"
Finalement on rejoindra la forêt pour terminer cette belle journée après une pause boisson à Foix et un retour à Toulouse sans encombre.
Big Up à Inès pour cette journée en tennis usés :-)
Merci à Mathilde, Inès, isabelle, Alexandre, Noémie, Nelly, Claire et Florine pour cette belle journée partagée
Les photos https://photos.app.goo.gl/YoDjhkVYz9fyV9on8
Laurent