Compte-rendu ski-rando « initiés + » samedi 13 janvier 2024
pic de Bassibié (2114 m) depuis Orus (1013 m) : pari réussi !
La limite d’enneigement annoncée par le BERA de météofrance était à 600 m, à la suite des chutes de neige du jeudi précédent ; la webcam de Goulier (versant en face d’Orus) montrait une épaisseur conséquente ; cela semblait être le moment de tenter le pari d’un départ à skis à une altitude de 1000 m depuis un lieu qui n’est qu’à 1h15 de Toulouse.
Merci aux 7 participants qui m’ont fait confiance pour cette option : Marc, Victor, Sophie, Vincent, Estéban, Tom et Corinne.
La trace ci-dessous montre les différentes étapes de notre parcours depuis Orus ;
on notera que toute la rando peut être réalisée dans des pentes inférieures à 30° ce qui peut être intéressant en cas de risque élevé d’avalanches :
1 à 2 : progression en sous-bois sur un chemin bien tracé, bien enneigé et rarement pentu ; très agréable.
2 à 3 : montée sur des zones assez bien enneigées mais où la végétation se présente sous forme d’arbustes que l’on contourne facilement.
3 à 4 : les zones pentues sont bien enneigées, mais les zones plus plates sont parfois dégarnies par le vent ; le sol herbeux permet d’y progresser sans aucun contact de caillou.
Au point 4 « pas de l’étang d’Artax », la vue sur l’étang et sur le vallon de Rabat-les-trois-seigneurs est superbe.
4 à 5 : montée jusqu’au sommet sur une neige ferme.
5 à 6 : descente enivrante (surtout pour Tom qui nous a gratifiés d’une pirouette involontaire ), avec des passages à 25-30 ° sur une neige douce et sous-couche bien ferme.
6 à 7 : on décide de remonter pour en profiter au maximum.
7 à 8 : nouvelle descente enivrante, que l’on termine en visant plus à l’est pour faciliter le retour.
8 à 9 : traversée en zone très dégarnie, sur de l’herbe, ou sur un genre de gispet qui dépasse parfois de la fine couche de neige et qui nous permet de skier sans toucher de cailloux.
9 à 10 : nouvelle descente sur de belles plaques de neige bien ferme.
10 à 11 : nouvelle traversée sur neige plus molle mais suffisamment épaisse pour éviter les genêts qui dépassent ici ou là.
11 à 12 : descente prudente sur neige épaisse mais plus lourde où l’on sent les branchages piégeux pas loin sous la neige. Virages sautés ou conversions conseillés.
12 à 13 : ski en mode « sanglier » pour passer de petits murets de pierre que les autochtones ont construits pour retenir la terre, sans penser que des skieurs pourraient passer par là !
13 à 14 : retour au village, skis sur le sac, par un petit sentier.
Si l’on a touché un ou deux cailloux dans toute la descente, c’est le maximum ; c’est une grande satisfaction de tout le groupe et de l’encadrant.
Bravo à tous pour ces 1300m de dénivelé positif, et pour l’énergie fournie dans la partie finale de la descente.
Et enfin une petite remarque de bon sens pour la sécurité du groupe : lorsqu’un participant n’a pas emporté un matériel de sécurité comme les couteaux, et qu’il le sait, il doit en avertir l’encadrant dès le début de la rando .
François WEISS