HandiCaf : Spéléo ou salon de beauté, pourquoi choisir !
Date : 20 et 21 avril 2024
Bénévoles : Lola, Alex
Participants : Thomas, Nico B., Baptiste, Alice, Estéban, Nico F. et Benjamin
Samedi
Sortez votre plus belle plume et faite une croix sur le calendrier, Joël et Benjamin sont arrivés avant l’heure !
Trêve de plaisanterie, nous avons 2h30 de route et il faut sur le chemin penser à récupérer Nico F., Baptiste et Estéban. Le groupe étant au complet, nous volons vers Arudy sans oublier la pose pt-déj. C’est à 11h30 que nous y arrivons et profitons de ce temps pour faire les courses pour l’apéro et le pt-dèj avant de trouver une aire du pique-nique au bord du Gave.
La panse pleine nous retrouvons Nicolas C. (ça va devenir compliqué avec tout c’est Nicolas !), notre spéléologue attitré qui nous conduit vers l’entrée de la grotte de Iserte. Connaissant déjà le groupe Nico C. est bien organisé, chaque casque est au nom d’un participant, les bottes ont la bonne pointure, la combinaison parfaitement ajusté finie de parfaire notre panoplie de petits spéléologues.15 minutes de marche d’approche et nous voila devant un trou béant d’au moins ….. 4m que nous descendons fièrement au bout de notre corde. Première salle, découverte de la calcite, des chauves-souris. La continuation sur fera en mode vers de terre. De temps en temps, faute d’équipement adapté au haut fond, nous nous redressons pour avoir les genoux hors d’eau ! Notre évolution nous mène dans la salle des cascades nommée ainsi car une grosse stalactite prise dans la roche fait illusion d’une gerbe d’eau le long de la paroi. De chatière en souricière nous arrivons au fond de la grotte noyée rendant impraticable la suite.
Il est temps de faire demi-tour. Chacun à son tour ouvre le chemin. Rempage, tortillage, grenouillage…… age et re age pour nous retrouver dans la salle des cascades et faire l’expérience du noir absolu. Les sens sont en éveille et nous arrivons à capter le moindre bruit des gouttes et des respirations. Un halo lumineux nous tend les bras, nous voyons enfin le bout du tunnel, mais avant d’être à l’air libre il faut encore remonter. Heureusement que Nicolas C. avait laissé son matériel en place, un coup de corde et hop nous nous hissons à l’air libre. Il ne nous reste plus qu’a revenir au camion. Maintenant c’est l’épreuve du retortillage, débottage et du décombinage !
Nous qui pensions avoir fini avec les émotions fortes et être en 10 minutes au gite, nous nous fourrions le doigt dans l’œil jusqu’aux orteils. Notre gîte était sensé de trouver à Arudy. Ne le trouvant pas nous appelons le propriétaire qui nous informe que la rue s’est transformée en route. Nous voilà donc reparti avec comme guide un GPS qui en plus de nous faire partir dans la mauvaise direction change recalcule l’itinéraire tous les 50m ! Nous finissons par trouver la bonne direction et paf route fermer nous dit le GPS, petit détour par la forêt la plus glauque qui puisse exister. Humide, route défoncées, sombre, tortueuse et très abrupte…. A vous glacer le sang.
Nous arrivons enfin, au bout de 45mini pour faire 8 km, à destination. Mais nos aventures ne s’arrêtent pas là. Vous ai-je promis de l’eau chaude ? Non. Vous ai-je promis un endroit paradisiaque, aux senteurs florales ? Non
Pour cette nuit nous aurons senteur pipi de chat et humidité. Grosse déconvenue. Seuls les gars ont finalement de l’eau chaude car j’ai bravé tous les dangers de la cave pour enclencher le cumulus.
Nous terminons la soirée devant un bon hamburger pour fêter l’anniv de Benji.
Il est 23h20, demain sera un autre jour.
Dimanche
Dur réveil à 7h, mais de nouvelles aventures souterraines nous attendent alors hop debout ! Après un petit déj dans la salle de mariage, nous chargeons les bagages et direction un point indéfini sur une route bourrée de stops au milieu de nulle part. Au loin un homme en rouge nous fait signe. Les martiens ont débarqués dans les Pyrénées Atlantique ? Rapprochons-nous prudemment. Pas de panique nous sommes hors de danger, c’est Nicolas qui nous attend. Remis de notre petite frayeur, nous nous équipons et attaquons la marche d’approche d’une dizaine de minute.
C’est là que ça se complique, nous sommes bien devant l’entrée de la grotte mais celle-ci ressemble plutôt à une souricière. C’est donc en mode ver de terre que nous pénétrons dans la grotte. De tunnels en salles de toboggan en rappel, de code à nœuds à barbotage, de pieds secs à pieds mouillés (Lola) nous découvrons une grotte complétement différente de celles que nous pratiquons. Glaise, marre, argile, rien que du bien gras qui colle à la peau et aux bottes.
Fait marquant, un rappel de 12m, des déplacements à le pharaon et pour finir les trace de l’ours au fond de la grotte. Car oui vous ne le savez pas mais l’ours sait faire un rappel de 12m !
C’est la peau bien tirée par le gommage argileux, les mains bien recouvertes de gadoue que nous sortons par un boyau encore plus petit que l’entrée. Ver nous sommes rentrés, ver nous ressortons.
Retour au véhicule, déshabillage, changeage et grignotage sur les bords du Gave.
Merci à Nicolas CLEMENT de nous avoir fait vivre encore une fois cette expérience sensoriel et sportive.
Fin du week-end
A bientôt pour de nouvelles aventures
Lola et Alex
