Il y avait du monde ce jeudi soir, tenté par la proposition alléchante de l'arête Salenques-Tempêtes. Oui, mais voilà, comme la météo à 6 mois n'existe pas encore et qu'elle a déjà du mal à être fiable à 3 jours, c'était encore râté et nous avions décidé de sortir le plan B. De toute façon, la bivouac sans tente sous les averses, ça ne tentait plus vraiment personne !
J'ai alors repensé à cette sortie prévue au Tossal de Molar Gran mais modifiée elle aussi (tiens donc, c'est étrange tous ces plans B depuis le début de l'été...) et je me suis dit que l'arête des Besiberris qui se trouve à côté complèterait bien le week-end. Coup d'oeil météo, coup de téléphone : vendu.
Nous nous retrouvons donc samedi en début d'après midi à la sortie sud du tunnel de Vielha avec comme encadrants Jérôme, Sylvain et Isabelle et comme participants Aïva, Charles, Félix, Laurent et Stéphane. Et leurs gros sacs, bourrés de tentes, duvets, matelats, cordes, baudriers et quincaille diverse et variée...
La montée jusqu'à l'Estanyet passe vite et nous installons le camp près du lac sur quelques emplacements restreints mais providentiels. Ensuite, pas question de se reposer : il y a là avec nous quelques énervés ultra motivés qui ne rêvent que de poser des friends, de pitonner, de confectionner des relais. Il a fallu parler d'apéro pour les faire s'arrêter !
Dimanche, nous partageons le groupe en deux :
- Isabelle, Aïva, Laurent et Charles au Tossal de Molar Gran
- Jérôme, Sylvain, Félix et Stéphane à l'arête des Besiberris
L'escalade du dièdre du Tossal nous régale et la cinquième longueur nous laissera un souvenir impérissable de renfougne à l'horizontale. Un moment rare dans une vie de grimpeur.
De leur côté les autres se sont bien amusés aussi et ont avalé l'arête du Besiberri nord jusqu'au Comaloforno.
Le soir, après une averse qui nous a chassé dans les tentes pile au moment du repas, nous pouvons encore refaire le monde jusqu'à la nuit tombée en nous disant que ce plan B, ce n'est tout de même pas si mal.
Lundi, on inverse les rôles, mais le temps est déjà moins bon.
Au pied du Besiberri nord, la bruine instaure un certain doute. Je me fourvoie ensuite complètement (tout le monde ne connaît pas les rochers du coin par coeur comme Jérôme !) et nous passons un temps certain avant de fouler la cime. Les nuages passent, le soleil perce parfois et i fait un froid indigne d'un 14 juillet ! Nous continuons sur l'arête mais la prudence nous invite à renoncer au niveau de la brèche entre sommet nord et sommet central : il faut rentrer à Toulouse, ce soir !
De leur côté, les autres profitent de la belle escalade du Tossal et de cette fameuse renfougne qui n'aura décidément laissé personne indifférent.
Nous nous retrouvons finalement tous au bivouac. Il ne reste plus qu'à recharger les sacs et descendre...
Merci à tous les participants pour ce week-end vraiment très sympathique : une bonne ambiance comme ça, ça donne envie de mettre d'autres sorties au programme !
Isabelle