Compte Rendu : Ski de rando du WE 7et 8 Février 2015
Lieu :
Samedi 8 : trajet et soirée au gite de Fos
Dimanche 9: Pic de Bacanère ( 2193m); dénivelé:1500m
Encadrants : Jean-philippe Albressac, Gérard Gomez
Participants : Sylvie, Michèle, Véronique, Régis, Rafael, Julien.B, Julien.H, Loic, Paul,
Damien
Pendant que Toulouse s'ébroue sous la neige et se débat avec sa collection d'embouteillages, nous cherchons désespérément un hébergement sur le Luchonnais.
En ce premier jour de vacances scolaires, même notre ami Gustave de Portet de Luchon est aux abonnés absents. L'ancien moulin du gîte d'étape de Fos, nonobstant son éloignement tout relatif, sera notre villégiature pour cette soirée.
Village frontière, il nous invite à la découverte de son patrimoine telle que l'effigie de Sainte Barbe datant du XVIème siècle, dieu des eaux, protégeant les récoltes de la sécheresse…mais il est déjà trop tard pour flâner dans les rues, une autre tradition nous attend!
En avril 2013, il fut le lieu de commémoration de la signature du traité des "Lies et Passeries" datant d’août 1513 qui officialisait le libre échange des bois, eaux et pâturages avec l’Espagne. Ce dernier scellait également l'engagement à ne pas guerroyer, même si leur état respectif était en conflit.
Mais, il fut aussi le témoin tragique de l’inondation du 18 juin 2013. Le Vieux Pont, entre autre, en fit les frais, emporté par les flots en furie de la Garonne.
Philippe, malgré son humeur joviale, gérant du gite et accompagnateur en moyenne montagne affichera dans ses propos la dureté de l’isolement subit durant quatre jours de sa contrée. L’histoire ne retiendra que Saint Béat…
La cheminée crépite. Les pâtes « sauce carbonara » frétillent et les langues se délient devant le saladier sponsorisé, le tout avec l'accompagnement au combien goûteux de Guy, ostréiculteur sur le bassin de Thau.
Une petite pensée pour ce gai luron qui gagne à être connu sur les marchés de Foix et de Montauban pour sa gouaille et ses produits.
8h, nous quittons ce havre de tranquillité pour la froidure du parking de Pratnau. Les chasseurs de "cochons" présents sur le lieu, s’inquiètent pour nous des risques avalancheux encourus.
La troupe bat la cadence dans un silence assourdissant. Vers 1300m d'altitude, nous quittons le brouillard au niveau de la cabane de Cunau. La neige, froide à souhait, laisse entrevoir une descente de rêve.
Enfin, au Col de Taons, la crête finale du Bacanère se profile, battue par un léger courant d’air. Nous ne nous attardons guère au sommet pour la photo de groupe, l’appel de la poudre étant à son paroxysme. Le thermomètre y fut aussi pour beaucoup...
Une traversée plus tard, c'est le lâcher des fauves. La pente poudreuse de la cabane de Taons s'en retrouve toute chamboulée par la débauche de virages. Le cadrage photo n'est pas au top pour saisir l'instant. Qu'à cela ne tienne, après une pause sandwich, nous reprenons la trace du Col pour en débâtir avec le peu d'espace vierge restant et afficher les 1500m au compteur. Cette fois-ci, c'est plus facile pour caresser la lumière et apprivoiser les énergumènes en folie.
Avec le redoux annoncé les jours suivants, nous aurions été à la limite de l’état dépressif d'avoir laisser un soupçon de "légère" sans traces.
Après ce dur labeur dans trente centimètres de "fraîche", il n'y a qu'à regarder la tête des candidats! le brouillard refait son apparition tout en humidifiant le manteau neigeux. Soudainement, nous changeons de saison. Les appuis ne sont pas aussi fluides. La visibilité est moindre et les semelles de ski se font un plaisir de coller au plancher pour certains.
Nous passons quelques clôtures puis de nouveau, nous enchaînons les courbes "sans coup férir" jusqu'aux voitures.
De retour en fond de vallée, non sans quelque difficulté pour trouver un estaminet ouvert, nous dégustons un dernier verre avant de retrouver nos pénates.
Un petit coucou à Véro, la bordelaise d’adoption, qui a fait l’aller/retour pour le WE et un grand merci à toute la tablée.
Jean-phi
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