Ce jeudi 12 février, l'Arbizon par le couloir Billon. Ou presque.
Approche jusqu'à la Hourquette d'Ancizan sans histoire en 2 heures la veille par les pistes bien damées du domaine de Payolle et par la piste qui coupe à travers bois (merci aux groupes de raquettistes).
Nuit si bonne qu'elle se termina par une loose réveil : 04:15 H au lieu de 01:00H, l'objectif étant d'être au sommet au lever du soleil, en anticipant du brassage à l'approche et dans le couloir.
En fait, de brassage, point avant 2700 m, c'est à dire un couloir bien entamé. L'approche est donc plutôt agréable. Mais le petit collet par lequel on quitte la branche de droite est encombré d'une belle congère poudreuse et de plaques pas très engageantes. Ca doit passer en terrassant à peu près comme dans le ressaut qui précède, pour trouver la sous-couche (un peu plus) dure dessous, mais c'est scabreux. Donc tentative par le petit goulet du-dessus, pour tomber vers 2800 m sur une zone à neige roulée pas plus engageante.
Tout le couloir est dominé par des accumulations de neige ou des corniches (assez petites) qui ne demandent qu'un soleil franc et généreux pour glisser (l'une d'elle le fera, mais fort heureusement, c'est de la poudre).
10:30 H. L'heure avançant, et vu qu'on se tue aussi dans du PD sup, décision de 1/2 tour.
See you next time, Billon.
Le bivouac à la Hourquette fut l'occasion d'engranger 2 astuces "neige" :
- la fausse : tenter d'en faire fondre en la mélangeant à l'eau de sa poche à eau conservée dans le duvet. Ejection du glaçon après 1 h de contorsions pour empêcher ce dernier de faire cailler le montagnard.
- la vraie : qui n'a jamais été confronté à la f... cartouche de gaz à peine entamée qui a du mal à débiter, surtout par temps froid ? Solution simple : bourrer la valve de la cartouche de neige. Le réchaud la pousse alors plus profond dans la cartouche, et la vitesse de fonte de la neige (dans la gamelle, pas dans la valve) retrouve une valeur décente.