En ce long WE de l’ascension, un petit groupe de 8 cafistes toulousains s’en est allé en Sierra de Guara (Espagne) pour y pratiquer quelques canyons bien arrosés par les pluies du printemps.
J1 : Après une arrivée nocturne le mercredi soir à Rodellar, nous avons démarré jeudi matin par le canyon de Formiga qui après une petite marche d’approche de 45 minutes permet une bonne introduction avec une succession ininterrompue de rappels, toboggans et sauts dans un cadre grandiose, sous le soleil et avec un débit parfait. Après ce petit hors-d’œuvre, nous avons attaqué le gros morceau du jour, à savoir Gorgonchon. Court par sa longueur mais intense du fait du débit important. La technique en opposition fut rudement mise à l’épreuve ! Après une marche de retour quelque peu paumatoire (encore désolé…) nous avons pu (enfin) aller fêter cette première journée autour d’une plancha bien méritée et dans une ambiance survoltée au camping où nous rencontrons par hasard bon nombre de connaissances : quelques membres égarés du club FFME Jacuzzi Toulouse, quelques membres venus en masse de la section canyon du CAF de Pau, un groupe de spéléo d’Airbus ainsi que des amis de Bayonne.
J2 : 6h30, après une nuit légèrement pluvieuse, le réveil est matinal (et donc difficile) pour des canyonistes. Au menu du jour : Mascùn et ses 3h de marche d’approche (qui a dit que le canyon était un sport de fainéants ?). Comme d’habitude beaucoup de monde au départ mais finalement nous serons seuls pendant toute la descente. Le soleil s’est même invité dès notre entrée dans le canyon. Le passage étroit (et arrosé) dans la chatière sera le moment « sensation » de cette journée. 3 courageux enchaîneront avec un gros débit dans Mascùn inférieur (11h15 de sortie au total) pendant que le reste du groupe se réhydrate généreusement au bar de Rodellar. Re-plancha et re-fiesta le soir. Cette nuit, la pluie nous laissera tranquille.
J3 : Des orages sont annoncés aujourd’hui, nous partirons donc (tard) dans un canyon sec, Cueva Cabrito (célèbre pour ses chèvres qui tombent dedans). Changement de roche (on passe du calcaire au conglomérat avec ses fameuses étroitures) et changement d’ambiance (elle est passée où l’eau ?). Finalement, l’orage ne vient pas et c’est le soleil qui nous inonde pendant cette descente très parcourue. Nous décidons ensuite d’enchaîner directement avec les Estrechos del Balcez afin de pouvoir enfin nous tremper dans l’eau. Le débit assez important nous permet de parcourir une grande partie du canyon en flotting (il faut bien lever les pieds parfois dans certains ressauts). L’orage nous rattrapera finalement sur la fin après les estrechos et nous prendrons même la grêle (merci le casque !). Après cette journée de transition (plus de 8h de canyon), nous partons visiter la cité d’Alquezar et ses nombreux bars à tapas avec la finale de la champions league en filigrane. Le soir, retour au camping, tout le monde commence à sentir la fatigue…
J4 : De grosses averses sont tombées pendant la nuit, tout le matériel est trempé, les tentes sont sales, il y a de la boue partout… bref le bonheur et il continue à pleuvoir par intermittences. D’un commun accord (facilement obtenu), nous décidons de plier le camp pour partir en reconnaissance d’autres canyons sans forcément les parcourir J. Cette journée sera aussi celle des achats souvenir de la Sierra de Guara (queso de Radiquero, vino de Somontano, jamon serrano y iberico, aceite de Bierge...). Après un picnic en un lieu fort charmant et un dernier verre à la station-service de Bielsa, nous rentrerons sous la neige (au niveau du tunnel) puis sous des trombes d’eau jusqu’à Toulouse. De l’eau, il en tombe encore ces jours-ci, de quoi espérer de beaux canyons au cours des mois à venir.
Merci encore à tous les participants et bravo pour les progrès que certains ont fait pendant ce WE.
Le lien pour les photos :
https://picasaweb.google.com/lh/sredir?uname=107543182817371070389&target=ALBUM&id=5745104248567207281&authkey=Gv1sRgCMrr1ZXz8dbAJA&feat=email
A bientôt pour de nouvelles aventures.
Laure&Francis