Compte Rendu : Ski de rando du WE 21 et 22 Février 2015
Lieu :
Samedi 21 : Foret de l’Ayré (2000m)
Dimanche 22: Vallon du Mont Agut (2050m)
Encadrants : Jean-philippe Albressac, Gérard Gomez
Participants : Véronique, Sylvie, Marine, Michèle, Loïc, Eric, Thierry, Umberto, Manu,
Damien, Rafael
Malgré les conditions dantesques annoncées, nous maintenons la collective sur deux jours. Il est vrai que le fait de réserver un gîte à l’avance en réglant des arrhes, nous laissait peu de choix sur notre décision.
Samedi matin, nous n'en espérions pas tant. Un temps exécrable au départ de Toulouse suivi d’une arrivée sur Barèges dans un festival de chaînage pour vacanciers. La palme d’or sera détenue par un hurluberlu ayant planté sa BMW en plein milieu de la chaussée en espérant qu'un malheureux automobiliste veuille bien lui installer ses équipements spéciaux. Il semblait dépité devant ces maillons étranges reliés par un câble, au point de les envoyer paître plusieurs fois au sol. La soupe à la grimace est avancée pour le menu de ce soir avec sa dulcinée…si toutefois ils arrivent à bon port.
Pas sitôt descendus des véhicules, la neige redouble de violence, la visibilité s'amenuise et la boussole sort prendre l’air pour rejoindre le restaurant "Chez Louisette" le long du ruisseau de la Glère. Quelques sapins en goguette nous obligent à jouer des chevilles pour les contourner.
Après une courte pause en rang d'oignon au pied du téléski, il ne faudrait perturber les skieurs de piste en quête de sensations, nous mettons le cap vers l'ancienne gare du funiculaire.
Le tronçon initial inauguré dans les années 30, en partenariat avec EDF, sera prolongé jusqu’à l’Ayré (2006m). Ce fut la première remontée mécanique des Pyrénées avec « La Crémaillère » de Superbagnères. En 1935, grâce à ces installations, les champions de ski furent locaux.
En 2000, il cessera de fonctionner, faute de financement pour sa normalisation. Un grand projet de réhabilitation est actuellement à l’étude pour sa remise en service.
Haut lieu des années 20 pour le ski de randonnée, la foret se redresse, se densifie et la trace devient ardue. Elle laisse présager une descente dans le plus pur style « Colombie Britannique à donf dans la peuf » bien loin des aspirations de nos prédécesseurs.
Au sommet, nous tentons une approche pour s’abriter au niveau des rails. L’idée sera bien vite écartée au risque de se retrouver à Barèges plus vite que prévu, tant soit peu que les carres tiennent le choc sous les étincelles.
Pour la séance bronzage en terrasse tout en savourant tranquillement une collation servie par une serveuse affriolante, il va falloir formuler une demande de réclamation auprès du club.
Les peaux sont vite au fond des sacs, histoire d’aborder rapidement le travail de bucheronnage. Heureusement que les hurlements de plaisir maintiennent le contact avec tous les participants. En l’espace d’une heure, le plateau du Lienz et son auberge sont sous nos spatules. Datant de 1905, cette ancienne crèmerie reste un incontournable du pays Toy pour sa garbure.
17h, Jeannine, la propriétaire du Moulin d’Isaby, nous invite à la visite de son gite. Il est magnifiquement restauré et sa cuisine bien équipée. De plus, pas l’ombre d’un quidam ne viendra troubler notre « quiétude » au coin de la cheminée. La suite sera plus folklorique. Éric lance le blanchiment des lardons dans l’eau chaude, une nouveauté ! les oignons manquent de corps gras en cuisson…huile des olives apéro,chips fondues, Nutella ou eau des huitres de Guy… les idées fusent pour résoudre le problème. Cela part dans tous les sens au grand désespoir d’Umberto, Génois de souche. Thierry, Damien et Ralf essayent de maintenir le haut niveau culinaire de la CAFonara sous les conseils avisés de notre italien. Marine, Véronique et Gérard sont à deux doigts d’étrangler Eric avant qu’il ne soit éjecter de la cuisine. La confusion est totale pour une finalité surprenante à la texture éloignée de la finesse, mais au combien délicieuse. Nous clôturons ces agapes avec le tiramisu préparé par la compagne de Damien, 31 ans ce jour.
Au lever, nous filons vers Estaing. Une légère surprise nous attend. La neige n’est pas au rendez-vous pour la course proposée et la boite à vitesse de Loïc se fait un malin plaisir d’afficher seulement la troisième…le reste des positions sont en option. Après une marche arrière « manuelle », nous retrouvons Argelès Gazost pour le plan B.
Pendant que Loïc bricole ses biellettes à l’aide d’une brosse à cheveux et d’un cure-dent, nous commençons la gentille grimpette dans le vallon du Mont Agut. Nous ne sommes pas seuls. De granges en granges, nous prenons de l’altitude et quittons la foule par une pente monotracée sur la gauche de la Hourquette pour atteindre une antécime dominant la Cabane de Sardiche. Au loin, la Lit Longue du pic Dera Coye d’Estagn attire l’œil…
Loïc est en approche, nous pouvons envoyer du « lourd », surtout que les conditions s’avèrent proches de la perfection. Du soleil, des nanas, du jus d’orange aromatisé, de la poudreuse, des parties boisées et des jumps, que demander de mieux pour conclure ce WE !
Merci à tous pour l’animation.
Jean-phi
Les liens vers les deux albums :
Foret de l'Ayré
Vallon du Mont Agut