En venant au caf jeudi dernier, j'étais un peu frustré par l'annulation de la sortie au Pic de Neouvielle programmée par Fabien Mitton et Christophe Larrieu, d'autant que la météo s'annonçait favorable pour ce WE.
Ayant trouvé au club plusieurs personnes motivées , Philippe Marty et moi même, avons decidé de nous substituer aux primo-organisateurs pour proposer cette sortie à laquelle 8 personnes se sont inscrites
Nous n'avons pas eu à le regretter tant les conditions furent excellentes.
Départ de toulouse samedi vers 7h , un peu trop tardif a postériori, qui nous fait arriver à Luz saint sauveur vers 9h30 au milieu d'un embouteillage. Une pause café n'arrangera pas la situation puisque nous nous trouverons par la suite dans l'impossibilté de nous garer au parking de la station de barèges (Tournaboup) d'où nous avions projeté de partir. Celui étant totalement saturé , il nous faudra redescendre bien en amont où par chance nous pouvons laisser les trois vehicules dans une zone non enneigée en bordure de route . Nous partirons donc bien plus tard (11h) et plus bas (1300m) que prévu.
Remontée scabreuse à travers les bois pour rejoindre le plateau du Lienz que attendrons vers 12h.
Le panorama se dégage ensuite. Les sommets sont bien platrés. Avec toute cette neige fraiche, l'ambiance est plutot hivernale. Nous remontons à bon rythme vers le refuge de la Glère où ferons une pause casse croute. Nous souhaitons profiter de l'après midi avec l'idée d'aller vers le mont Arrouy . Après une montée d'une centaine de metres , nous depeautons pour une première descente vers le vallon du Bolou. Pas de doute, la neige est excellente à skier.
Voyant une trace de montée vers le col de Rapiet (2509m), nous abandonnerons le choix du Mont Arrouy pour suivre cette trace qui nous permettra de monter plus rapidement et de profiter davantage de la descente , d'autant que nous sommes déjà bien avancés dans l'après midi. Nous nous fixons 17h comme heure de retour ; A ce moment là nous ne sommes plus très loin du refuge de Packe.
Deuxieme descente dans une neige de rêve sur près de 400m suivie d'une remontée de 200 m pour rejoindre l'epaule qui mène au refuge. Les lumières du soir sont un vrai régal pour les yeux . Les appareils photo sont de sortie pour de belles images.
Retour vers le refuge à 19h, juste au moment de passer à table. Repas appréciable et apprécié. Les assiettes à soupe sont remplies deux ou trois fois . La journée a été longue ; Nous nous sommes bien dépensés sur ces 1700m de denivelés. Il faut reprendre des forces pour tracer le lendemain vers la breche de Chaussenque qui n'a pas été encore parcourue à la montée. Elle a été neanmoins descendue par deux skieurs qui ont averti qu'il faudrait brasser mais n'ont pas souligné de départ de plaque, suite à leur passage, ce qui est toujours rassurant.
Nuit plus ou moins confortable dans un dortoir plutot frais, la gardienne nous avait prevenu, il vallait mieux amener un sac à viande ou un duvet pour compenser le nombre limité de couvertures .
Reveil vers 7h ; Déjà beaucoup de monde dehors lorsque nous dejeunons vers 7h15. Depart à la fraiche 1h plus tard. Dans un premier temps nous prenons la trace qui mene vers le Turon, ensuite Philippe en grande forme tracera jusqu'à la brèche de Chaussenque. Nous garderons de bonnes distances car les pentes sont bien chargées. Après un cheminement à l'ombre, nous apprécions les rayons du soleil au niveau de breche atteinte vers 11h15.
Après une brève descente dans une neige vierge, toujours de qualité , nous peautons pour retrouver la trace principale qui mene au Pic de Neouvielle. Une bonne dizaine de montagnards nous précède. Arrivée au pied du sommet vers 13h00. Nous mettons les crampons pendant qu'un groupe libère la place et rejoignons la cime prudemment, un peu plus tard .
Comme toujours lorsque le temps est dégagé , le panorama depuis ce sommet est superbe dans toutes les directions.
Nous chaussons les skis vers 13h30 . Malgré la presence de traces d'autres skieurs qui nous ont devancé, nous trouvons une zone vierge où nous pourrons nous lacher à tour de rôle ; les virages s'enchainent tout seul sur cet épais velour. Que du bonheur !!
Pour varier les plaisirs nous avons décidé de faire une boucle et de ne pas repasser par la breche de Chaussenque à la descente. Nous poursuivons jusqu'à la Hourquette d'Aubert où nous ferons une longue pause picnic.
Vers 15h, nouvelle courte descente avant de remonter vers la Hourquette de Monicot déjà bien tracée. Nous continuons ensuite vers le refuge de la Glère dans une neige toujours agréable . Dernier peautage pour atteindre le refuge dans lequel nous avons laissé des affaires.
Après avoir completer les sacs et saluer la gardienne , nous reprennons la descente en vue de rejoindre les vehicules. Sous le refuge , c'est toujours très bon à skier. Malgré le denivelé dans les jambes, tout le monde s'en donne à coeur-joie.
C'est vers 1700m que l'on commence à trouver de la neige croutée qui va signer la fin du plaisir. Nous nous laissons ensuite glisser prudemment le long de la piste pour rejoindre le Lienz au niveau de « Chez Louisette ». De là, nous eviterons le chemin de montée à travers les bois. Olivier qui est passé par ici recemment nous a conduit , skis aux pieds, jusqu'aux vehicules à travers des zones peu boisés.
Arrivée à 18h00 après un longue journée , avec 1400m de denivelé et 18 kms au compteur GPS.
Tout le monde est très satisfait de ces deux journées. Nous continuerons nos commentaires , au chaud, dans un bar de Luz Saint Sauveur avant de prendre la route du retour.
Un grand merci à Anne, Cécile, Berangère, Ines, Olivier, Alexandre, Cyril, Christophe pour leur bonne compagnie et à Philippe pour son énergie debordante à faire la trace.
Jean-Pierre Galuppo