Eh oui, ça devient une fâcheuse habitude, on espère chevaucher une belle arête pyrénéenne et on se retrouve au Caroux, seul endroit grimpable de tout le sud-ouest.
Annulé le Maupas, nous voilà une fois de plus sur la route de l'Hérault. A Toulouse, le ciel est menaçant, les esprits sont dubitatifs, à Mazamet, c'est le déluge, le désespoir nous gagne, à St Pons, le ciel se dégage et à Mons, tout le monde a le sourire : il fait BEAU. C'est normal, c'est à chaque fois pareil.
Nous sommes 16 ce samedi à nous installer à la terrasse du bar de Mons afin de répartir tout le monde. Un rapide passage au camping qui se trouve à l'entrée des gorges d'Héric et nous nous dispersons dans différents secteurs.
Dominique à l'arête de la tête de Braque pour aller poser des friends, Donatien au rocher Marre, Rémi et Isabelle au rocher Vergues pour une initiation grande voie. Je ne me rappelle plus qui était où, 16 personnes ça commence à faire du monde.
Le soir, il faut recommencer l'exercice périlleux de la répartition pour le lendemain. Et s'enquérir des options diverses et variées de descente. Piste rouge, piste bleue, piste des aiguilles, suivre les points vers la gauche, la droite... Quelques esprits s'embrouillent, rien à voir avec l'apéro qui se prolonge évidemment, c'est juste que le Caroux, même balisé, c'est compliqué !
Le dimanche, un gros convoi part tôtvers les aiguilles avec Dominique, Donatien et Isabelle, tandis que Rémi se dirige à l'opposé vers le Minaret (là encore, ne me demandez pas de citer toutes les cordées).
Nous remontons le ravin des Charbonniers et nous nous séparons. Dominique et Donatien à la Déplasse, Isabelle à la Viallat, tout le monde pour une bonne session d'aération. Les nuages passent au-dessus de nos têtes à une vitesse impressionnante et on se cramponne comme on peut au rocher. Les doudounes sont de sortie et 150m d'escalade suffiront bien, d'autant que le III+ carouxien réserve quelques surprises de raideur.
Pendant ce temps, Rémi et les siens explorent de nouveaux territoires vers l'arête centrale du Minaret. De la grimpe à vue qui les aura visiblement fortement contentés.
A la descente des aiguilles, certains suivront la piste bleue, d'autres la rouge, et cela, sans se perdre (miracle ou sens incroyable de l'orientation ?).
De retour dans les gorges, le climat n'est plus le même. Les familles se promènent en shorts et débardeurs, difficile de croire que là-haut, c'était encore un peu l'hiver.
Nous nous retrouvons tous au camping, avec la satisfaction d'un week-end encore bien rempli et d'un plan B pas si mal réussi.