PICS CRABERE/MONTGARIE/CAP D’AUTERNAC PAR LES CRÊTES
Ce samedi 22 octobre, le week-end s’annonce estival, le vent d’autant souffle encore fort et il faut s’attendre à le retrouver en altitude. Ça sent l’aventure, nous allons sortir des sentiers battus pour faire une course de crêtes au milieu de paysages resplendissants nous promet l’encadrant.
Nous partons de Toulouse à 6h30, nous serons 10 aujourd’hui, et après avoir récupéré Manu à Martres, nous prenons la route du Couseran pour nous arrêter non loin du parking du lac de Bethmale. Nous somme rapidement prêts, le départ se fait sur les chapeaux de roues sur le sentier qui est plutôt raide. C’est souvent le cas quand on est pressés de se dégourdir les jambes après une semaine de travail, mais le rythme va bientôt se calmer passé le prochain col. Au bout d’une heure et demie, nous voici en vue du pic Crabère, la pente herbeuse que nous allons emprunter, bien que pentue, n’est pas escarpée. Nous nous mettons en marche, voilà déjà que le groupe s’étire, ça commence à traîner à l’arrière-garde. Nous n’avons pas commencé l’ascension du pic qu’un de nos compagnons, portant la main à son front, est saisi d’un malaise en deux touffes d’herbe « je peux pas, c’est pas possible » nous dit-il. Il est pris d’un fort vertige et ne peut pas poursuivre plus loin. Que faire ? Ce genre de malaise ne se contrôle pas, et la journée semble compromise à peine commencée. Mais Manu a plus d’un tour dans son sac, alors qu’il reste auprès de notre camarade, nous allons faire le sommet. Nous y sommes rapidement, mais plutôt que de poursuivre sur les crêtes pour aller au deuxième sommet à 2 km de là, nous redescendons pour le rejoindre par un sentier moins pentu que pourra emprunter notre équipier. Nous rallongeons notre randonnée, mais qu’importe, nous sommes là pour marcher. Arrivés au deuxième col, nous laissons à nouveau notre compagnon qui refuse tout encordement. Nous partons pour le Montgarié, la vue depuis le sommet est saisissante, alors que nous sommes plongés dans notre contemplation, nous voyons notre compagnon laissé au col arriver bon an mal an à son tour. C’est presque surnaturel et nous croyons pas … pourtant il l’a fait, es-ce l’ivresse de l’altitude ?. Mais il n’en fera pas plus, nous ne ferons que l’approche du cap d’Auternac pour redescendre retrouver les voitures. « Partie remise » nous promet Manu », nous terminons la journée au bistrot des chasseurs à Castillon devant plusieurs bières méritées qui finissent elles aussi à nous donner le vertige.
Promesse tenue, 15 jours plus tard, nous repartons pour le Crabère. Nous sommes 8, mais cette fois ci, non seulement la piste forestière menant au parking est fermée, mais en plus les premières neiges se sont invitées donnant aux lieux un tout autre visage. Nous avons de la neige fraîche jusqu’aux chevilles, il fait grand beau et une fois de plus nous ne ferons pas la totalité du parcours, mais nous ferons les crêtes, trouvant en route de très bons champignons.
Au bar des chasseurs, nous ne sommes pas en terrasse, il fait déjà nuit , mais la bière est toujours autant appréciée !
MERCI MANU !