Samedi 01 et diamnche 02 aout 2020. Le titre de la sortie était un peu trompeur : certains y entendaient l'arête "Crabioules-Lezat", mais non, il s'agissait bien de faire la traversée "col des Crabioules-Breche Mamy" qui in fine était réellement d'un bon intéret. La montée de 3h20 au toujours sympatique refuge du Maupas n'a pas été sans sueur pour notre groupe de 6, tant il faisait chaud dans la foret. Après un levé à 5h, nous sommes partis dans le brouillard à 6h. Brouillard encore plus intense une fois descendu dans le cirque des Crabioules, tel à y perdre son chemin; dur dur de se repérer. Ce n'est que vers 2800m, près des rochers rouges que nous avons dépassé ces satanés nuages. L'opion portage de crampons a finalement été la bonne car ça a été plus simple pour passer le névé en souffrance comme d'ailleurs à la descente. Le col des Crabioules à été atteint avec un peu de retard sur l'horaire planifié. Nous ne perdrons pas de temps à nous équiper et nos 2 cordées de 3 continueront sur l'arete plein ouest pour arriver sur la première difficulté, la breche au pied de l'aiguille Jean Garnier qui se gravi plein gaz coté sud mais un piton caché sur cette face était le bien venu. Quelques passages délicats ont suivi puis c'est quasiement toujours en corde tendue que nous avons continué notre progression sur le fil de cette arete. Enfin nous avons atteint le sommet des Crabioules Orientales et la distance nous séparant de l'autre pointe nous paraisait si loin. Un très court arret et nous avons continué l'arete maintenant horizontale mais toujours trés effilée avec un gaz extreme de chaque côté. Nous avons répété avec soin les assurages en mouvement. La pointe des Crabioules Occidentales est enfin sous nos pieds et les visages esquisses des sourires avec une pause repas de 30 minutes bien méritée. Nous avons un peu cherché le bon passage dans ce dédale de caillasses pour retrouver la breche Mamy, des cairns partant dans des directions multiples. Attention, il y a au moins 2 couloirs qui nous tendent les bras vers le col de Litterole mais ce sont des faussent pistes. LE bon passage descent un peu côté sud pour franchir une petite arete et nous avons enfin trouvé le bon couloir qui mène sur la breche. 2 rappels (20m puis 30m) sont en place pour nous faciliter l'arrivée pile 10m sous la breche elle même. La descente vers le col de Litterole dans des caillous croulants a été très prudente. Il est environ 14h30 quand nous sommes au col de Litterole et décidons d'avertir le refuge que nous y repasserons tard, car l'option de la remontée directe vers le col des Crabioules ne nous paraissait pas sûr du tout et avons préféré jouer la sécurité pour notre groupe de continuer de descendre à l'ibon blanco de litterola encore en partie gelé pour remonter facilement sur la Tusse de Remune et rejoindre le col des Crabioules. OUI, un long détours ! La descente dans le cirque des Crabioules s'est ENCORE effectuée dans le brouillard mais cette fois nous avons tiré bien à droite, quasiment sous les pentes ouest et la neige nous a facilté la tache. Il a commencé à bruiner lors de la remontée sur la porte d'Enfer, nous obligeant à redoubler d'attention sur les raides dalles toutes humides. La fatigue se fait bien ressentir quand nous arrivons tard au refuge pour y récupérer les quelques affaires entreposées et reprendre des forces. La longue, TRES LONGUE descente sur la parking a été terrible d'abord dans un brouillard à couper au couteau puis s'y est mélé l'obcurité où les frontales diffusaient la lumière nous obligeant à découvrir où fallait placer le pied suivant pour ne pas s'égarer. Tout notre groupe a fait preuve de solidarité dans ces moments pour soutenir ceux qui soufraient trop. C'est ça l'esprit montagne.
Pour ne pas les oublier, ce sympatique groupe était constitué de Léa, Jean-François, Pierre, Pascal encadrés par Nathalie et et Domi.