Pour continuer la formation de nos « poulains » du Club Ados du CAF Toulouse, une UF Vers l’autonomie sur la neige a été programmée le weekend des 26 et 27/03/2022 en Haute Ariège sur le secteur du Vicdessos, le centre des PEP de Suc nous a bien gentiment permis d’être accueilli pour la ½ pension dans ses locaux bien adaptés à ce type de formation. Pour ce qui concerne l’activité la station de Goulier Neige le premier jour et le Créneau d’Endron pour le second auront été les théâtres de nos « exploits ».

Dans le programme du club prévu depuis septembre, il y avait 2 UF de ce type à peu près à la même époque, la première le weekend précédant a du être annulée, mauvais temps et manque d’encadrants obligent, celle prévue le 02/04 sera décalée et fusionnée avec celle prévue pour le Club Ados au 26/03, bien nous en a pris car, finalement, seuls trois encadrants seront disponibles, notre chef et mentor Bibi, Marie-Loï et moi-même.

La semaine précédant les inscriptions, un peu inquiet, je poste un message à l’intention des adhérents signifiant que le nombre de places disponibles pour la course d’application du Dimanche serait limité, 5 ados étant déjà inscrits. Le jeudi soir, Bibi et moi sommes aux inscriptions, il n’y a pas foule malgré le nombre de sorties au programme, nous remplissons notre feuille, 2 inscriptions préalables de personnes étant incapables de se déplacer, 12 en tout, on est complet ; nous rappelons les conditions, matériels nécessaires, hébergement, covoiturage, lieu et heure de rendez-vous.

Samedi matin parking Jules Julien, 2 de moins, un blessé et une qui nous rejoindra directement à Goulier, on met les ados et les encadrants dans le 9 places du club, les 4 autres dans une voiture, un arrêt à Tarascon pour pain et café et vers 9 h nous atteignons la station qui, finalement, est fermée, soulagement car cela nous permettra de faire les ateliers au plus proche sur les pistes encore damées de la semaine précédente.

Les dameuses et skieurs ont parfaitement préparé le terrain, on fait seulement 100 m pour trouver le terrain idéal des compétences à valider, Bibi au préalable sur le parking a rappelé les objectifs de la journée, inventorié le matériel nécessaire et chacun s’est présenté.

Le matin, techniques individuelles sont au programme :

 1 Faire la trace (neige dure, montée et descente, diagonale, virages, face à la pente) sans piolet et sans crampons, avec piolet et sans crampons, avec piolet et crampons.

2 Techniques d’arrêt (seul puis encordés, chutes surprises) sans piolet et sans crampons, avec piolet et sans crampons, avec piolet et crampons.

L’après-midi, assurage et progression encordés.

1 Assurage en mouvement, encordement court anneaux de buste, cordées de 2 ou de 3

2 Assurage en relais, Réaliser un corps mort, Corps mort, principe, diverses méthodes (piolet, champignons, sac poubelle), installation d’un relais, enchainement des longueurs, points d’assurage, rocher, arbre.

3 Descente sur main courante avec relais sur corps mort (piolet).

Après un tel programme, vers 16 h, il est temps de rentrer, la journée a été très intense tant physiquement que mentalement, on a sans arrêt rappelé qu’il fallait maitriser ces techniques pour aborder les courses en montagne dans les meilleures conditions pour éviter au maximum les accidents, malheureusement on perd Lola, malade, qui a souffert toute la journée et qui renonce à la course du lendemain. On plie les « gaules » et nous voilà partis vers le centre de Suc pas très loin que nous rejoignons vers 17 h, nous sommes seuls et autonomes, j’ai eu les consignes de Sébastien, parfaitement claires, nous nous installons tranquillement, quelques bières et petits en-cas, bientôt nous commençons à faire réchauffer le repas et nous nous mettons à table vers 19 h 30, comme toujours beaucoup de convivialité, de la fraîcheur avec nos jeunes nous parlant de leurs projets, montagnes ou autres.

S’en suit un quizz préparé par Bibi pour mettre une pression supplémentaire à un groupe qui n’en demandait pas tant, c’est bon enfant mais les cordées du lendemain sont bien concentrées pour éviter les « foudres » de notre chef à tous, enfin on va se coucher en ayant bien spécifié l’heure de réveil d’autant plus qu’il y avait le changement d’heure à prendre en compte.

Photos et vidéos :  https://drive.google.com/drive/folders/1Adn5IMf53RI5cbZSF-sdCKY2PkR6JvCn?usp=sharing

Dimanche le grand jour, la course d’application.

Tout le monde est prêt à l’heure, le trajet inverse de la veille et nous arrivons de nouveau à la station, on se prépare, Bibi rappelle qu’on ne prend que le matériel nécessaire et suffisant, les jeunes soupirent un peu, ils aiment la « quincaille » sur leur baudrier, les cordées sont formées, 10 participants, 2 cordées de 3, 2 de 2 (pas encordées encore), les 3 encadrants en solo navigant entre les cordées, on vérifie que chacune à sa corde et on part tranquillement dans la station en direction du bas de la crête des Sarrasis, nous la rejoignons rapidement pour faire un 1° point et apercevoir enfin notre objectif, le Créneau, il est bien enneigé et sans glace, c’est parfait on va se régaler. S’en suit la traversée ascendante vers le bas du couloir que nous rejoignons rapidement, le couloir est large, les cordées vont pouvoir progresser en parallèle (par 2), une participante renonce, Bibi l’accompagnera sur la descente ce qui fait qu’une cordée de 3 est modifiée, Marie-Loï et moi assureront la progression des grimpeurs en navigant entre eux tout le long de l’ascension, vérifiant les ancrages si nécessaire, sécurisant certains passages et sondant la quantité et la stabilité du manteau neigeux, tout le long on accompagnera les participants, les laissant décider, validant leurs choix, demandant à progresser en réversible afin que chacun d’eux soit en position de leader. Au début du couloir et ce jusqu’au dernier ressaut de la voie la progression se fera par longueur et ancrage sur corps mort piolet, en réversible autant que possible, les derniers 150 m en corde tendue à 2 ou 3 m.

Sur la fin du couloir, il y a 3 sorties possibles, celle de gauche et 2 à droite ; nous avions prévu de prendre la 2de de droite, la gauche semblant un peu « plaquée » mais, malgré la rapidité des cordées, l’heure tourne, je ne nous vois pas prendre tous ensemble, couloir très étroit, cette voie car cela prendrait trop de temps, je demande à la cordée qui me précède d’attendre afin que j’aille sonder la sortie de gauche, je progresse tant bien que mal dans la pente, la neige n’est pas tassée, je m’enfonce souvent jusqu’à la taille et décide de traverser vers la gauche du couloir pour trouver quelques rochers apparents et enfin je sors sur l’arête pour les inciter à me rejoindre, 3 cordées me rejoindront, une seule, sous la responsabilité de Marie-Loï, empruntera la voie de droite.

 La fin du couloir n’a pas  été de tout repos, le brassage était conséquent, on attend les derniers et enfin nous remontons l’arête débonnaire jusqu’au sommet de la Pique d’Endron, sorte de dôme assez plat sur 200 m, il est 14 h il ne nous reste plus qu’à nous restaurer en attendant la dernière cordée toujours dans le couloir de droite étant obligé de progresser par longueurs, 3 en tout alors que nous autres avions fini en corde tendue à 2 m. 15 h déjà et enfin nous apercevons nos camarades sortir de la voie, nous les rejoignons, ils ont les mines un peu défaites, beaucoup d’énergie dépensée à cause du brassage, il se restaure et enfin nous entamons la descente non sans avoir rappelé la nécessaire concentration à conserver au moment de la descente, la majorité des accidents se déroulant à ce moment là. L’assurage sera dynamique, pour la cordée de 3 un autobloquant est requis pour celui du centre, on adapte la longueur de corde à la difficulté pour la descente de l’arête vers le sommet des Sarrasis. Celui-ci atteint on range les cordes, on garde les crampons, on descend l’arête jusqu’à l’approche du haut de la station et enfin les crampons dans le sac, la descente s’effectuera pour une bonne partie sur les fesses en glissade, la neige étant bien transformée, le retour aux voitures vers 17 h, on range le matériel, on se change, on débriefe, on se congratule car on l’a bien mérité et enfin le retour aux réalités vers 19 h à Toulouse.

Photos : https://drive.google.com/drive/folders/1TL9BKQ1VT4NOTTgDOlSuWFUCVSHxR7v0?usp=sharing

Magnifique weekend, météo et conditions de neige au top pour cette activité, des ados toujours aussi sympas, compétents et motivés, des adultes au diapason et un Bibi des grands jours comme d’habitude.

Ont participé : Fanny, Lola, Quitterie, Monique, Nacima, Gaspard, Guilhem, Kévin, Loïc, Tony et Tristan

Ont encadré : Bibi, Marie-Loï et Phil