HandiCaf : Au royaume des marmottes et des Izards
Date : 15 et 16 juin 2024
Bénévoles : Lola, Lawrence et Alex
Participants : Thomas, Nico B., Baptiste, et Guillaume
Samedi
Départ pour la grande aventure avec 15 minutes de retard (c’est pas de ma faute mais celle du vide grenier en bas de chez moi). On fonce récupérer Baptiste et tirer tout droit vers Gavarnie et le barrage d’Ossoue. On nous avait bien dit de nous arrêter avant que la départementale ne se transforme en piste. Après quelques tergiversations et recherche de réseau, trouvé 50m plus haut les pieds mouillés, nous voilà partis sur la suite de cette piste/départementale sans pouvoir faire demi-tour. Espérons que le parking soit bien au bout. Après 15min de soubresauts, nous retrouvons enfin Charlotte, entourée de marmottes, à côté du ruisseau. Rituel oblige, petit-déj, vérification des sacs, tartinage de crème, réglage des sacs et des bâtons. Nous voilà pour les 1000m de D+ pour atteindre le plus haut refuge gardé des Pyrénées à 2651m.
C’est le festival de la marmotte qui joue à 1,2,3 soleil et à cache-cache lorsque l’on dégaine nos appareils photos. Nous profitons de la montée pour déguister des fleurs d’asphodèles et de coucou malgré le fait que « ça ne vaut pas un bon steack » (dixit un certain G.) Les premiers névés arrivent, traversées délicates exécutées avec brio. C’est le moment choisi par l’estomac du toujours même G. de crier famine. La pause s’impose, le choix du caillou est libre malgré quelques réservations de dernières minutes. Le silence s’installe, avec pour salle de spectacle une large moraine et comme acteurs marmottes et izards peu farouches.
Au loin, nous voyons des randonneurs ce qui nous donne une idée du chemin et du dénivelé à parcourir. Passages en eau, en neige, et enfin se dessine au loin la bascule de l’autre côté où après un dernier névé, nous apercevons les arêtes refuge de Baysselance. Les derniers 100 m de D+, se font grâce à la perspective de la canette de Coca et de la bouteille de bière (locale). Par change, ils en ont ! C’est attablé à la terrasse du refuge que chacun sirote son déliceux breuvage face à un panorama à couper le souffle. En vue, la brèche de Rolland, le Taillon, le cylindre, le petit Vignemale,… On ne vous en dit pas plus, vous n’aviez quà venir !
Nous déconvrons notre dortoir prénommé Russel, ode aux Pyrénées. Il est temps d’aller remplir nos panses d’une bonne soupe, de riz accompagné de viande épicée au piment d’Espelette, d’un fromage de brebis et d’une tartelette au chocolat. Les dents et au lit. 21h ça ronfle déjà.
Dimanche
Nous sommes réveillés par nos colocataires de dortoir à 5h45. Notre petit-déjeuner étant prévu à 7h, nous trainassons jusqu’à 6h45. Ce dernier gloutonnement avalé, Charlotte prend les commandes pour une séance d’éveil corporel et psychique. Chacun a pu exprimer son état et faire sortir ses émotions. Quoi de tel pour nous donner une énergie de fou pour attaquer la redescente.
Pique-nique récupéré auprès de l’équipe du refuge, nous attaquons la descente par un beau névé avec plusieurs techniques : ski, fesses, pas à pas,… Pour la technique fesse et le bonheur apporté, se référer aux photos et aux vidéos. La descente est plus technique que la montée. Les passages délicats de la montée se transforment en passages plus technique pour la descente. C’est à notre rythme que nous arrivons sur un petit plateau où une pause chocotoff s’impose pour redonner un peu d’énergie aux troupes. C’est entre marmottes et izards que la descente se poursuit jusqu’à notre aire de pique-nique déjà réservée la veille.
Encore quelques passages en neige et nous voyons enfin le barrage au loin. Le chemin se fait plus large. Nous arrivons enfin sur la plaine du barrage où la pente se radoucie et ou la fatigue se fait sentir. Les pas sont moins sûrs. Après le barrage, telle une marmotte le camion fait son apparition et un sursaut nous mène jusqu’à lui.
Derniers chocotoff, changement de chaussures, tartinage d’osmo soft pour un certain T., un au revoir à Charlotte et nous prenons la route (enfin la piste…) pour Toulouse.
Lawrence, Lola et Alex