Encadrants: Frédéric et Camille
Participants: Jean-Claude, Christophe, Pierre et Ludovic
Ce week-end de vélo de montagne dans les environs de Bielsa fin septembre aura su se faire attendre. Compromis au printemps à la suite d'une succession de blessures, avant qu'il ne soit complètement annulé à cause du mauvais temps, il a failli en être de même en ce début d'automne! En effet, les intempéries du 7 septembre ayant emportées la route côté espagnol, le trajet de plus de 4h en passant par Vielha aurait pu nous faire renoncer. Cela aurait été sans compter sur l'efficacité des services espagnols qui a permis la réouverture du tunnel de Bielsa le week-end avant notre arrivée.
Nous voilà donc parti en deux convois le vendredi en début de soirée, après avoir affronté les bouchons toulousains, en direction de la vallée de Chistau, juste au sud de Bielsa dans les Pyrénées aragonaises. Et après un trajet chahuté d'un peu plus de 3 heures, nous voilà arrivés fatigués au camping de Los Vives.
Début de notre première journée de vélo de montagne
Le samedi, nous partons en direction du Comodoto (2354m) dans la vallée de Pineta. Nous commençons notre ascension au niveau du village d’Espierba. Là, un renard planqué au fond d’un champ nous observe en train de nous mettre dans le rythme. S'ensuit une grosse dizaine de kilomètres de piste, nous permettant de grimper à bonne allure avec des pourcentages corrects, ponctués parfois de portions dans lesquelles les cuisses et le cardio chauffent d'avantage. Les pauses nous permettent de blaguer et surtout d'admirer le paysage et le si renommé Mont Perdu (« Oh le Mont Perdu ! »). Le temps est au beau fixe mais avec l'altitude, nous voilà davantage exposés au vent. La dernière section roulable de cette montée nous amène au pied du Comodoto au niveau d'une « dépression » qui dénote avec la topographie des alentours. Nous nous arrêtons alors ici pour prendre le déjeuner tout en observant un immense troupeau de brebis descendant les pentes de notre sommet du jour.
L'ascension est longue mais permet de profiter des paysages grandioses de la vallée de Pineta.
Christophe et le Mont Perdu en arière plan
La voie libérée, nous commençons l’ascension finale qui consistera à pousser/porter nos vélos sur environ 300m de dénivelé positif. Deux replats dans cette montée nous permettent de reprendre notre souffle tout en observant les rapaces plus à l’aise que nous pour gagner de l’altitude. Arrivés au sommet, nous profitons rapidement une dernière fois du paysage tandis que certains font des expériences « non concluantes » de dynamique des fluides face au vent tourbillonnant… Le début de la descente commence par un petit mais très beau tronçon sur la crête avant de vite se transformer en numéro d’équilibriste. En effet, le terrain devient fuyant et bien pentu. Le groupe descend alors à pied même si cela n’est pas facile dans ce terrain, avant de pouvoir s’essayer à un exercice de contrôle de sa vitesse dans ce terrain compliqué. Trop de frein arrière, le vélo part en crabe. Trop de frein avant, on risque la chute. Heureusement, la pente s’adoucit et on peut lâcher les freins, le tout ponctué par quelques légères montées dans des pentes herbeuses. Quelques centaines de mètres de dénivelés négatifs avalés plus tard, nous rejoignons dans la forêt des sentiers monotraces préparés par les locaux. Cela devient plus amusant mais aussi technique. Les « pif-pafs » bien serrés s’enchaînent avec quelques fois de jolis défis techniques. Tous contents de notre descente, nous finissons la sortie par quelques centaines de mètres de route pour rejoindre le camion. Nous finissons la journée autour de deux énormes côtes à l’os à « La Casa Anita » de la commune de San Juan de Plan.
Jean-Claude et Christophe entament un portage en direction du Comodoto.
Enfin arrivés au sommet !
Pour le dimanche, nous commençons par une navette depuis le camping grâce à un taxi local spécialisé dans le transport de VTT. Cela nous permettra de rentrer une jolie sortie VdM dans la journée avant les 3 heures de trajet pour rentrer sur Toulouse. Après avoir démarré le camion avec les pinces, nous avalons sans efforts 15km et environ 900m de dénivelés pour arriver à la collado de la Cruz, surplombant la vallée de Chistau et celle de Bénasque. Le taxi s’éloigne et commence notre périple du jour. Devant nous, 700m de dénivelé que nous avalerons en moins de 10 minutes de pédalage… Et 2h45 de poussage et portage! Nous commençons par faire les sangliers dans les sous-bois, avant d’arriver environ une heure plus tard dans de grandes pentes herbeuses. Chacun essaie de lire le terrain pour trouver la pente la plus douce, et notre petite procession grimpe péniblement en zig-zag, vélo sur le dos pour certains, à la poussette pour d’autres. En approchant du point le plus haut de notre journée, le terrain devient beaucoup plus cassant et minéral. Nous finissons l’ascension en suivant les marques du GR15 aragonais à travers les rochers jusqu’au « Colladeta del Ibon » à environ 2300m d’altitude.
Point carte juste avant une rare portion roulante dans cette montée interminable.
Heureusement que la descente est proche!
Le début de la descente du jour se trouve lui aussi compliqué puisque cela commence dans un pierrier. La pente est moins raide qu’hier mais la vitesse se trouve plus élevée et l’exercice est tout aussi délicat au final. Après quelques chutes dans le groupe et quelques séances photos, nous arrivons à l’ « Ibon del Plan ». Nous y faisons notre pause déjeuner sous le soleil et à l’écart du monde présent grâce à la piste praticable en voiture non loin de là. Le reste de la descente dénote complètement avec l’ambiance de haute montagne de la matinée. Nous empruntons une piste bien utilisée par les vététistes locaux qui propose quelques passages techniques sympathiques et nous permet de descendre à un bon rythme. Nous continuons ainsi, faisant ici où là des pauses pour pratiquer le « bunny hop » ou passer des sections plus cassantes. Nous continuons ainsi jusqu’au petit village de Saravillo suivi d’une arrivée directe au camping où nous avions pu laisser nos affaires avant le retour sur Toulouse.
Début de la descente vers le lac.
C'est quand qu'on arrive ? Le lac est juste en bas, croyez-moi.
Ce week-end aura permis de conclure de belle manière la saison 2024 de Vélo de Montagne. Et si ce compte rendu a mis du temps à être publié, il me permet de vous souhaiter de belles fêtes de fin d’année et nous espérons vous voir pour la saison 2025.
Camille et l'équipe VTT/VdM